Attentat de Nice: la policière municipale jugée en diffamation en juin

La policière municipale de Nice Sandra Bertin sera jugée le 7 juin en diffamation, pour avoir affirmé avoir subi des pressions pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité après l'attentat du 14 juillet à Nice, a décidé ce mercredi le tribunal correctionnel de Paris.

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Dans les jours qui ont suivi l'attentat, qui a fait 86 morts sur la promenade des Anglais, où Mohamed Lahouaiej Bouhlel avait foncé avec son camion dans la foule, une polémique avait éclaté au sujet du dispositif de sécurité mis en place ce jour-là. 
Elle opposait l'ex-député-maire de Nice Christian Estrosi au gouvernement.

Retour sur cette affaire :

Dans les jours qui ont suivi l'attentat, qui a fait 86 morts sur la promenade des Anglais, où Mohamed Lahouaiej Bouhlel avait foncé avec son camion dans la foule, une polémique avait éclaté au sujet du dispositif de sécurité mis en place ce jour-là. Elle opposait l'ex-député-maire de Nice Christian Estrosi au gouvernement. Intervenants : Sandra Bertin Policière municipale au centre de supervision de Nice et France 2, le 24 juillet 2016 Bernard Cazeneuve Ministre de l'Intérieur
La responsable du Centre de supervision urbain de la ville de Nice, Sandra Bertin, avait accusé un "commissaire de police", envoyé selon elle par le ministère de l'Intérieur, et une autre personne lui ayant dit au téléphone, affirme-t-elle, faire partie du cabinet ministériel, de lui avoir demandé "de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale" et de rédiger un rapport "modifiable".

Elle maintient ses dires


Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, avait lancé des poursuites en diffamation.
Après l'audience de procédure lors de laquelle a été fixée la date du procès, Mme Bertin a déclaré qu'elle maintenait ses dires.
Le rapport de trois pages de Mme Bertin affirme que le camion du jihadiste est monté sur le trottoir avant le périmètre piéton, sans "aucune présence policière". 

Un rapport de la police nationale assure à l'inverse qu'il a voulu éviter un "barrage" de policiers nationaux.
Face à la polémique, Bernard Cazeneuve avait demandé un rapport à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a conclu que le dispositif n'était pas sous-dimensionné. 
- Avec AFP -
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