Une trentaine de surveillants de la prison de Nice ont empêché mercredi matin la prise de service du personnel de jour pour dénoncer notamment le manque d'effectifs dans l'établissement.
Ce mouvement, initié par les syndicats SNP FO et UFAP et qui a duré deux heures, a pour objet de dénoncer, outre le manque d'effectifs, les conditions de travail et la surpopulation carcérale. Le blocus a été levé vers 9h00. C'est l'agression d'un surveillant, la semaine dernière à l'occasion d'un transfert de nuit en hôpital psychiatrique, à un moment où les surveillants sont en effectif réduit, qui a déclenché le mécontentement des personnels pénitentiaires.
Surpopulation carcérale
"Il nous manque aujourd'hui neuf surveillants sur un total de 150 et trois officiers sur six", déclare Blandine Galichet, secrétaire locale du syndicat FO. Elle critique "le manque de dialogue social avec la direction de la maison d'arrêt" et "une politique disciplinaire trop laxiste". Le personnel fait état des problèmes engendrés par la surpopulation carcérale, qui atteint un niveau inédit dans cet établissement, avec 695 détenus hébergés pour 363 places."Il y a ainsi une cellule du quartier des arrivants, prévue pour quatre personnes, qui en accueille neuf", dit ainsi Philippe Abime, délégué régional FO. "Dans le quartier des femmes, les détenues dorment à cinq ou six dans des cellules de 10 m 2, par terre sur des matelas quand il y en a suffisamment", affirme Eric Baudot de l'UFAP, craignant que la situation empire l'été prochain.
Intervenants:
Blandine Galichet F.O. Pénitentiaire Nice
Philippe Abime Délégué Régional F.O. Pénitentiaire