Retour des élèves à l'école, polémique sur les vaccins, calendrier de déconfinement... Le Premier ministre Jean Castex a annoncé de nouvelles mesures ce jeudi soir aux côtés des ministres de la Santé Olivier Véran, de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer et de l'Intérieur Gérald Darmanin.
L'épidémie de Covid-19 décroit lentement en France, le gouvernement maintient cependant son objectif de lever progressivement les restrictions sur le territoire national en mai.
Découvrez ci dessous toutes les annonces du gouvernement de ce jeudi 22 avril :
Une troisième vague derrière nous
Bac, BTS... Les examens scolaires
Vaccins et campagne de vaccination
Une situation disparate en France
A partir du 3 mai, nous pourrons lever les contraintes de déplacement en journée.
Dès le 26 avril, les élèves reprendront le chemin de l'école pour les maternelles et les primaires. Pour les collègiens et lycéens, la reprise se fera dans un premier temps en distanciel.
A compter du 2 mai au soir, les restrictions de déplacement devraient être levées. Les terrasses des bars et restaurants pourraient rouvrir à la mi-mai.
Dès le vendredi 23 avril, les voyageurs arrivant du Brésil, d’Argentine, du Chili, d’Afrique du Sud et d’Inde seront soumis à "un système de contrôle renforcé" avec une mise en quarantaine de 10 jours.
Une troisième vague derrière nous
"La situation s'améliore et s'établit désormais à environ 30 000 contaminations", a annoncé Jean Castex.
"Le pic de la troisième vague semble derrière nous.
La baisse est cependant moins rapide que lors des deux précédents confinements en raison de la présence accrue du variant britannique sur notre territoire a souligné le Premier ministre.
"Nous comptons près de 7 600 personnes hospitalisées en soins critiques dont près de 6 000 sont touchées par la Covid-19, a-t-il poursuivi, cela représente une charge très lourde pour l'ensemble de nos soignants."
Le Premier ministre souhaite que la première étape de déconfinement se déroule "autour de la mi-mai" mais "compte tenu du contexte sanitaire encore fragile que nous connaissons, nous devrons l’organiser de telle sorte qu’elle se fasse par étapes, de manière forcément prudente et progressive."
La rentrée scolaire
La reprise des enseignements scolaires sera effective dès la semaine prochaine. Tous les élèves des écoles maternelles et primaires rejoindront leur classe pour assurer "la continuité du lien physique".
La rentrée se fera à distance pour les collégiens et lycéens la semaine de la reprise. Ces derniers reprendront le chemin de l'école le 3 mai.
"Les classes de 4e et 3e reprendront les cours en demi-jauge à partir du 3 mai" dans les 15 départements les plus touchés par l'épidémie, a annoncé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Le protocole sanitaire mis en place par le gouvernement restera identique au retour des vacances de printemps.
"Nous maintenons un protocole strict. Nous fermerons la classe dès qu'il y aura un cas de contamination", a précisé Jean-Michel Blanquer.
Tests salivaires et autotests
Des tests salivaires devraient être distribués dans les écoles primaires en priorité dans les "15 à 20 départements, notamment en Île-de-France, où le virus circule davantage".
250 000 tests salivaires hebodmadaires étaient effectués fin mars, 400 000 sont prévus à la reprise, 600 000 à la mi-mai, "dans les départements où l'incidence est la plus élevée".
Les autotests de dépistage seront, quant à eux, déployés en priorité en milieu scolaire, dès la semaine prochaine, a recommandé ce jeudi le Conseil scientifique.
"Pour que les autotests fonctionnent bien, il faut savoir les utiliser de la bonne manière", a précisé ce jeudi soir Oliver Véran.
Le conseil scientifique préconise que les collègiens et lycéens suivent un apprentissage au sein de leur établissement scolaire, avant que l'autotest ne se fasse "à domicile sous le contrôle des parents".
Le Conseil scientifique estime qu'il "apparait qu'un rythme de 1 à 2 tests par semaine avec une participation d'au moins 75% des élèves permette d'avoir un impact très significatif sur le risque de diffusion scolaire du virus".
Depuis le 12 avril, les autotests sont disponibles en pharmacie pour le grand public, pris en charge pour certaines professions par l'Assurance Maladie.
Plus de 500 000 tests ont été achetés à ce jour, a précisé Olivier Véran.
Bac, BTS... Les examens scolaires
"Nous maintenons l'épreuve du grand oral pour les terminales qui aura lieu au mois de juin", a précié le minsitre de l'Education.
"Les épreuves de BTS prévues au mois de mai auront lieu, a-t-il également annoncé, il y aura une session de rattrapages au début du mois de juillet."
Vaccins et campagne de vaccination
Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 13, 5 millions de personnes ont reçu au moins une injection ce qui représente 19,4 % de la population totale et 24,8 % de la population majeure. 4 845 217 personnes ont reçu deux injections, soit 7,2 % de la population totale et 9,2 % de la population majeure.
L'objectif du gouvernement est de vacciner 20 millions de personnes avec au moins une dose d'ici à la mi-mai, "30 millions à la mi-juin".
"Pfizer devrait livrer 7 millions de doses entre fin mai et début juin", a annoncé Jean Castex.
Le Premier ministre a rappelé que l'Astra Zeneca "est aussi efficace que le Pfizer et le Moderna".
"Dans moins de 10% des cas, vous pouvez avoir de la fièvre. Dans de très rares cas, il peut provoquer des thromboses, mais ils sont très rares. C'est 5 cas environ pour un million de personnes vaccinées", a voulu rassurer le ministre de la Santé.
"Il n'est pas d'actualité pour le moment de vacciner les enfants", a-t-il également dit.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait annoncé mercredi l'issue du Conseil des ministres que les premières injections du vaccin commercialisé par Johnson & Johnson se feront dès le samedi 24 avril.
Un "retour progressif a à la vie normale", tel est le souhait de Jean castex, incitant chacun à se faire vacciner.
C'est grâce à cette mobilisation exceptionnelle que nous sommes sur le bon chemin pour atteindre notre objectif de 20 millions de personnes ayant reçu une première injection à la mi-mai et 30 millions à la mi-juin. pic.twitter.com/nFmRXEVYDe
— Jean Castex (@JeanCASTEX) April 22, 2021
Les terrasses
Vers une réouverture des terrasses à la mi-mai ?
Les "commerces, certaines activités culturelles et sportives et les terrasses" pourraient rouvrir "autour de la mi-mai", sous réserve de l'évolution de la situation sanitaire et sous certaines "conditions" qui pourraient être "territorialisées", a déclaré le Premier ministre.
Les voyages
"Depuis le début janvier, seuls les ressortissants européens et ceux qui justifient d'un motif impérieux et d'un test PCR de moins de 36 heures peuvent venir en France", a rappelé Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
Concernant les déplacements entre pays, "à partir de samedi matin, un système de contrôle renforcé sera (...) mis en place pour les personnes arrivant du Brésil, d’Argentine, du Chili, d’Afrique du Sud et d’Inde", a annoncé le Premier Ministre. Des propos relayés par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin juste après la conférence de presse sur Twitter :
[#COVID19] A compter de samedi matin, nous allons renforcer les mesures pour tous les voyageurs en provenance du Brésil, du Chili, de l’Argentine, de l’Inde et de l’Afrique du Sud : pic.twitter.com/T5darCHL2t
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 22, 2021
Les ressortissants de ces pays seront dans l'obligation d'effectuer une mise en "quarantaine de dix jours obligatoire".
Une situation disparate en France
"A ce stade l'épidémie recule deux fois moins rapidement qu'en novembre", "la pression hospitalière reste extrêmement forte", a souligné mercredi, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, à l'issue des Conseils de défense et des ministres.
Selon les données publiées par Santé Publique France, le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation était au-dessus de 5 900 personnes mercredi. Un niveau inférieur au pic de la première vague en avril 2020, qui était monté à 7 000, mais au-dessus de celui de la deuxième.
30 954 patients hospitalisés ont été recensés mercredi contre 31 086 mardi.
Le recul de l'incidence est compris entre "15% dans les Hauts-de-France et près de 20% en région Sud", la tendance est également encourageante "en Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne Franche-Comté, dans le Grand Est". En revanche, cette tendance est "moins favorable que la moyenne nationale" en Pays de la Loire, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle Aquitaine et surtout en Corse, a souligné Gabriel Attal.
En date du 21 avril, l'épidémie de Covid-19 a emporté 101 910 personnes depuis un an en France.