Au-delà de la qualification des Bleus, un seul sujet de conversation à propos du match France-Suisse : l'état de la pelouse du Stade Pierre-Mauroy. Indigne d'un Euro !
Vu des tribunes ou à la télévision, c'est une catastrophe. Jamais la pelouse du Stade Pierre-Mauroy n'a été dans un tel état. Des trous partout, un vert suspect et des mottes qui ressortent au fil des minutes. Ce dimanche soir, elle s'est également transformée en patinoire pour bon nombre de joueurs, qui n'avaient visiblement pas chaussé les bons crampons.
"Les joueurs ont beaucoup de mérite, a commenté Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus. C'est désolant. Je ne sais pas qui est responsable. On est à peine à la fin des matches de poule et une pelouse dans un tel état, ce n'est vraiment pas une bonne chose." « C’est difficile pour les jardiniers aussi car je suis un ancien jardinier. C’est difficile de jouer notre football sur un terrain comme ça. L’intelligence d’un footballeur c’est de savoir sur quoi on joue et quand on tombe sur un terrain comme ça, il faut faire des choses simples », a ajouté le défenseur Adil Rami.
Rebonds hasardeux, jeu ralenti, glissades... L'image renvoyée par cette pelouse indigne d'une grande compétition internationale est évidemment désastreuse. Le grand jeu sur les réseaux sociaux pendant le match ce dimanche soir était d'en rire (jaune) et de s'en moquer (vertement). En voici quelques exemples :
A qui la faute ?
Comment en est-on arrivé là ? Comment est-ce possible dans une compétition organisée des mois, des années à l'avance ? Selon nos informations, c'est l'UEFA qui a souhaité que le Stade Pierre-Mauroy (comme le Stade Vélodrome et l'Allianz Riviera) change sa pelouse spécialement pour la compétitition alors qu'elle était pourtant dans un bon état relatif. « Le consultant mandaté par l’UEFA a cru bon devoir intervenir, en particulier en faisant replaquer du gazon non compatible (enracinement du gazon) en provenance d’une société autrichienne sur les stades de Marseille, Lille, Nice, et ce, en dépit de l’avis hautement défavorable des spécialistes français tenus à l’écart du système UEFA. Ce sont les seules pelouses qui aujourd’hui posent problème… certainement une simple coïncidence ! », avait regretté la Société française des gazons la semaine dernière.Une pelouse a été importée d'Autriche (coût : environ 200 000 euros). Dans le transport, elle aurait congelé. Après la pose, il y a 17 jours, elle s'est rapidement dégradée notamment à causes des conditions météo : pluie, toit fermé pour éviter la pluie... La pelouse a "grillé".
Des carrés de pelouse du stade Pierre Mauroy prennent l'air dans un terrain vague juste à côté... #SUIFRA #RTSEuro pic.twitter.com/W9G3wzKZF7
— Pierre Poullier (@PierrePoullier) 18 juin 2016
Des ventilateurs ont été utilisés pour tenter d'assécher le gazon. Selon le JDD, la pelouse était tellement en mauvaise état qu'il il a été décidé de la peindre vert "quelques jours avant Allemagne-Ukraine". Pour que ça se voit moins à la télé... Raté ! Ce dimanche soir, les plans larges étaient cruels. Du coup, face à ce préjudice, Elisa, la société qui gère le Stade Pierre-Mauroy a tenu à mettre les points sur les "i" en rejettant toute la faute sur l'UEFA.
Communiqué-règlement de compte d'Elisa, gestionnaire du stade Pierre Mauroy, sur l'état de la pelouse #EURO2016 pic.twitter.com/iAQiW3CpF1
— François Launay (@francoislaunay) 20 juin 2016
Il reste deux matchs (importants) au Stade Pierre-Mauroy...