Un dispositif policier exceptionnel, comprenant plusieurs centaine de policiers et des gendarmes, a été déployé vendredi autour des 59 lycées du Bas-Rhin, dont des établissements de Strasbourg, à la suite de menaces sur Internet.
Plus de 750 policiers et gendarmes ont été déployés vendredi à titre préventif devant les 59 lycées du Bas-Rhin, et un appel à témoins a été lancé, après qu'un adolescent eut menacé sur internet de commettre une fusillade. La vigilance devait être maintenue samedi matin dans les lycées ouverts ce jour-là.
"Des menaces ont été émises sur internet. Il faut continuer à en mesurer la véracité" Nous avons décidé de la prendre au sérieux", a-indiqué le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, appelant à ne "pas céder a la panique".
Canular ou menace réelle, l'affaire a été prise très au sérieux
Journée de tension - lycées sous haute surveillance
Une soixantaine de lycées sous surveillance policière dans le Bas-Rhin, des parents qui préfèrent aller chercher leurs enfants : la journée a été très spéciale dans les établissements scolaires avec cette menace potentielle d'un tueur.
Une photo du suspect diffusée
750 policiers et gendarmes déployés
Plus de 750 policiers et gendarmes ont été déployés vendredi à titre préventif devant les 59 lycées du Bas-Rhin, et un appel à témoins a été lancé, après qu'un adolescent eut menacé sur internet de commettre une fusillade. "Homicide ou canular, nous restons très attentifs et prenons toutes les précautions", a résumé lors d'une conférence de presse le procureur de Strasbourg, Michel Senthille. Cette mobilisation exceptionnelle fait suite à un long message anonyme, intitulé "Tout s'arrête bientôt", et posté mardi soir sur un forum internet consacré à des jeux.
"Un dispositif important a été mis en place pour identifier l'auteur de la menace et parer au passage à l'acte, auto ou hétéro agressif", a expliqué le magistrat. Ce dispositif exceptionnel, déployé devant les 59 lycées du Bas-Rhin selon le rectorat, comportait plus de 750 policiers et gendarmes, a détaillé le préfet d'Alsace, Stéphane Bouillon.
Logiciel de brouillage utilisé
Les forces de l'ordre exercent une "vigilance accrue quant à l'accès aux établissements de toute personne inconnue ou d'anciens élèves", selon une porte-parole du rectorat. La photo du jeune suspect est montrée aux lycéens, selon le parquet. S'il s'agit d'un canular, il est "de très mauvais goût", a commenté M. Senthille.
Dans ce cas son auteur encourrait une peine de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. Le message, dans lequel l'auteur dit en avoir "marre" de la vie et n'avoir "plus d'amis depuis le collège", a été repéré par un adolescent des Yvelines. Il en a parlé à sa mère, qui a prévenu le commissariat de Versailles. L'enquête a ensuite permis de remonter jusqu'à un cybercafé de Strasbourg situé dans un quartier proche de la gare. Le jeune internaute a pris soin, pour écrire son message, d'utiliser un logiciel de brouillage. "Indubitablement il y a une réflexion", a commenté à ce propos le procureur.
Interrogé sur le profil psychologique du jeune homme, le magistrat s'est contenté d'observer, "sans en tirer de conclusion", qu'"il n'y a qu'une faute d'orthographe dans le message, sinon il est écrit dans un français parfait".
Appel à témoins lancé
Les enquêteurs ont lancé vendredi un appel à témoins pour tenter d'identifier le jeune homme qui a menacé sur internet de faire usage d'un fusil devant un lycée du Bas-Rhin, en diffusant une photo du suspect, prise dans le cybercafé d'où il a posté son message. La photo montre le visage d'un adolescent ou d'un jeune homme portant une capuche foncée. Elle est extraite des images de vidéo-surveillance d'un cybercafé de Strasbourg, situé dans un quartier proche de la gare.
un numéro vert a été mis en place pour tenter de l'identifier :
03.90.23.13.05
Interview de Michel Senthille, procureur de la République de Strasbourg
S'il s'agit d'un canular, c'est dramatique...
A la suite de ces menaces, un dispositif exceptionnel de plus de 750 policiers et gendarmes a été déployé vendredi autour de 59 lycées du Bas-Rhin, a détaillé le préfet d'Alsace, Stéphane Bouillon.
Le point sur les événements dans le journal régional à midi
(...) J'habite dans une certaine ville, où se trouve un certain lycée, et vendredi, je laisse ma trace dans l'histoire. La vie de beaucoup de gens, dont la mienne, finira ce jour là. (...)
Le message a été posté depuis un cyber café strasbourgeois mais les policiers ne sont pas sûrs du tout qu'il s'agit du Bas-Rhin et même de l'Alsace… Avec le suicide hier d'une personne dans un établissement à Paris, ils sont obligés de prendre des mesures même si le message a été posté avant cet événement. Il pourrait également s'agir d'un canular car message a été posté sur un site de jeux. Mais dans le doute, les services de police sont mobilisés.
Le message de"l'HommeMort"