Menaces sur un lycée en Alsace : une information judiciaire contre x est ouverte

Le procureur de la République a indiqué "qu'une information judiciaire contre x est ouverte ce jour du chef de communication ou divulgation de fausse information dans le but de faire croire que des homicides volontaires vont être commis". 


La piste du canular

La menace de fusillade dans un lycée diffusée la semaine dernière sur internet, qui a conduit à un vaste déploiement policier préventif dans les lycées du Bas-Rhin, pourrait n'être qu'un canular, a estimé mardi le parquet de Strasbourg en ouvrant une information contre X en ce sens. "Dans l'affaire des menaces proférées sur un site internet contre un établissement scolaire alsacien non déterminé, une information judiciaire contre X... est ouverte ce jour, du chef de communication ou divulgation de fausse information dans le but de faire croire que des homicides vont être commis", a annoncé le procureur à Strasbourg Michel Senthille dans un communiqué. La diffusion d'un tel canular, dont l'auteur n'a toujours pas été identifié, est passible de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende, a rappelé le magistrat.

Le communiqué du Procureur de la République

 

Menaces sur internet : dispositif maintenu dans le Bas-Rhin (21 mai)

Un vaste dispositif de surveillance policière a été maintenu mardi devant les 59 lycées du Bas-Rhin, une semaine après qu'un mystérieux internaute a menacé de commettre vendredi dernier un massacre, mais les autorités ont reconnu qu'il y avait lieu de s'interroger sur la réalité du danger, les jours passant.

"Plus on s'éloigne du vendredi fatidique, plus on peut s'interroger sur le sérieux et la réalité de la menace. Pour l'instant le dispositif est en place et je dispose des moyens pour le maintenir pendant les jours nécessaires" , Stéphane Bouillon, préfet de région

Le dispositif, déployé depuis vendredi aux abords des lycées, s'appuie sur plus de 500 policiers et gendarmes. Et des renforts devraient être dépêchés en Alsace, selon M. Bouillon. "Le ministre m'a fait affecter en renfort pour les prochains jours deux compagnies de sécurité (CRS) et un escadron de gendarmes mobiles", a précisé le préfet. Soit environ un total de 180 hommes déployables sur le terrain. De leur côté, "les enquêteurs continuent" à explorer différentes pistes pour tenter d'identifier l'auteur des menaces, mises en ligne le 14 mai depuis un cybercafé de Strasbourg, a indiqué à l'AFP Claude Palpacuer, procureur adjoint à Strasbourg. Depuis le début de l'enquête, trois jeunes hommes ont été interpellés, mais ils ont été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.
 

Le dispositif de protection policière reconduit (20 mai)

Ce lundi de Pentecôte, la surveillance policière a été maintenue aux abords du seul lycée du Bas-Rhin qui accueillait des élèves, un établissement du centre-ville de Strasbourg qui organisait des examens. Ce dispositif exceptionnel de surveillance sera maintenu mardi devant les lycées du département, a indiqué lundi la préfecture. Des renforts policiers, d'au moins une centaine d'hommes, étaient attendus mardi à Strasbourg à cet effet, selon une source policière.

 


Lundi 20 mai : le suspect libéré, aucune charge retenue contre lui

Un adolescent de 18 ans, interpellé dimanche en Haute-Saône car soupçonné d'avoir menacé sur internet de commettre une fusillade dans un lycée, a été libéré lundi en milieu de journée après une nuit passée en garde à vue, aucune charge n'ayant été retenue contre lui, a-t-on appris auprès du parquet de Strasbourg.

 "La garde à vue a été levée. Rien ne permet d'incriminer ce jeune, ni de près ni de loin" (Lydia Pflug, vice-procureure)


Le jeune homme, qui fêtait son 18e anniversaire ce lundi, avait été interpellé sur la base de sa "forte ressemblance" avec la photo de l'internaute suspecté d'avoir envoyé des menaces mardi dernier depuis un cybercafé de Strasbourg. Les enquêteurs étaient remontés jusqu'à lui à la suite d'un renseignement obtenu via le numéro vert spécialement mis en place dans le cadre de ce dossier. Après la libération de ce jeune majeur, les enquêteurs "continuent à explorer d'autres pistes", a dit Mme Pflug. 

 "Une enquête très vaste a été menée sous l'autorité du parquet de Strasbourg. Tout est fait pour retrouver celui ou ceux qui seraient l'auteur ou les auteurs de ces menaces". "Ces menaces, il faut les prendre au sérieux. Je pense qu'il nous faudra encore du temps pour appréhender les auteurs de ces menaces (...) ou de ce canular". (Manuel Valls)


Vendredi, plus de 750 policiers et gendarmes avaient été déployés devant les 59 lycées du Bas-Rhin, et le dispositif de sécurité maintenu autour des établissements encore ouverts samedi matin, après qu'un internaute anonyme eut posté sur un forum sur internet un message dans lequel il menaçait de commettre un massacre dans un lycée, puis de se suicider.


Dimanche 19 mai : un adolescent, originaire de Mulhouse, interpellé en Haute-Saône

L'adolescent, originaire de Mulhouse, était dimanche soir en cours de transfèrement vers Strasbourg, où il devait être entendu par les enquêteurs. Son matériel informatique a été saisi pour les besoins de l'enquête, a précisé cette source. Le mineur a été interpellé à la suite d'un appel passé sur le numéro de téléphone d'urgence dédié à l'enquête, a dit cette même source. Confirmant qu'une garde à vue était en cours, le procureur adjoint de Strasbourg, Claude Palpacuer, a cependant évoqué une "vérification de routine" n'ayant pas encore donné "d'éléments probants".

Samedi, l'enquête avait déjà mené à l'interpellation de deux frères d'une vingtaine d'années au domicile de leurs parents à Autun (Saône-et-Loire), mais cette piste a rapidement été écartée et les suspects ont été libérés, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.  Vendredi, plus de 750 policiers et gendarmes avaient été déployés devant les 59 lycées du Bas-Rhin, et le dispositif de sécurité maintenu autour des lycées encore ouverts samedi matin, après qu'un internaute anonyme eut posté sur un forum de jeux sur internet un message intitulé "Tout s'arrête bientôt" et signé "HommeMort".
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