L'Alsacienne Laura Weissbecker est de retour à Cannes dans l'attente de la sortie française de "Chinese Zodiac", superproduction chinoise dans laquelle elle a décroché l'un des rôles principaux.
A la sortie d'un des plus grands palaces cannois, Laura Weissbecker traverse la Croisette bondée, pour fendre la foule massée devant la sortie des hôtels. Les badauds, à l'affût des stars du jour, restent indifférents. Mais les regards se seraient sans doute tournés vers la jeune comédienne dans les rues de Shanghai ou de Pékin : "Il y a six mois au moment de la sortie du film, c'était un peu de la folie, aujourd'hui peut-être moins" sourit modestement la jeune Alsacienne.
Dans Chinese Zodiac (aussi appelé CZ12), superproduction de Jackie Chan, l'actrice a décroché son premier rôle international. Celui d'une comtesse française, Catherine de Sichel, qui se retrouve aux côtés d'un chasseur de trésors à la recherche de 12 crânes représentant le zodiaque chinois.
Chinese Zodiac, énorme succès
Ce rôle, elle l'a décroché à la suite d'un casting, elle qui a fait ses premiers pas dans le cinéma français, notamment France Boutique de Tonie Marshall en 2003 mais surtout Les Poupées russes de Cédric Klapish en 2005, et O Jérusalem d'Elie Chouraqui en 2006.
Laura Weissbecker, en tenant l'un des rôles principaux de Chinese Zodiac, s'est retrouvé dans un tourbillon, le film de Jackie Chan étant devenu depuis sa sortie asiatique en décembre 2012 l'un des plus gros succès de l'année sur le continent.
Destin surprenant pour cette jeune comédienne, qui a grandi à Strasbourg (lycée Marie-Curie), désormais installée à Los Angeles mais qui revient toujours en Alsace à chaque passage en France. Elle vient d'ailleurs d'y passer le long week-end de l'Ascension. Son nom, à consonance 100% régionale, est-il un handicap pour devenir star ? La question semble incongrue pour la jeune fille. Elle n'a jamais songé à trouver un patronyme peut-être plus adapté au glamour cinématographique, bien au contraire : "Hier, j'étais à une soirée à Cannes, lorsque je me présente, je dis "Laura" et là on me répond "Ah oui, Laura Weissbecker". Weissbecker, il n'y en a qu'une !" dit-elle fièrement.
Le chinois, pas l'alsacien
Pour le public chinois, Laura a toutefois dû trouver un nom de baptême local : "les noms et prénoms chinois ne comportent que quelques syllabes. Laura Weissbecker, c'est beaucoup trop long" explique-t-elle. Laura Weissbecker, version chinoise, est donc devenue "Bai Lu Na", un patronyme qu'elle s'est choisi elle-même, et qui pourrait se traduire par rosée blanche : Bai pour blanc (en référence à son nom, Weiss) et Lu pour rosé. La Strasbourgeoise, qui au départ n'en parlait pas un mot, s'est mise au chinois (deux mois à l'université), et peut désormais dialoguer sans difficultés avec les équipes de tournage, elle qui maîtrise déjà le français, l'anglais, l'allemand mais pas l'alsacien : "Mon père parle alsacien, mais pas ma mère, on ne le parlait pas à la maison" dit-elle, s'excusant presque avec un petit sourire.
Un livre chez un éditeur régional
Si elle est de retour à Cannes cette année, c'est pour discuter en coulisses de ses projets à venir "en Chine et en France", sans qu'elle souhaite livrer davantage de détails pour l'instant. Son autre projet : l'écriture d'un livre sur l'épopée du tournage de Chinese Zodiac, "ce ne sera pas seulement une autobiographie, il y aura aussi des poèmes que j'ai écrit". L'ouvrage sortira aux Editions de la Nuée bleue, sans doute au moment de sortie française du film (voir encadré).
A cette occasion, Laura Weissbecker l'a promis : la Strasbourgeoise viendra parler du film en Alsace. Laura Weissbecker présentera "Bai Lu Na" sur sa terre natale.
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