Le Tribunal Correctionnel a condamné son épouse Marie-Louise à 18 mois de prison avec sursis. Les juges ont prononcé la confiscation des biens du couple.
Yves Zehr écope aussi de 15 ans d'interdiction de diriger une société commerciale et de l'interdiction définitive d'exercer toute fonction publique
6 ans de prison avaient été requis par le procureur à l'encontre de l'ancien patron de la Coop lors d'un deuxième jour de procès devant le tribunal correctionnel de Strasbourg, marqué par des témoins de la défense qui "ne savaient rien". Le parquet avait également demandé la confiscation générale des biens des époux Zehr.
Le prévenu, âgé de 65 ans, comparaîssait devant le Tribunal pour détournements de fonds, abus de biens sociaux, faux et usage de faux en écriture et fraude fiscale. La justice reproche à Yves Zehr d'avoir détourné 1,2 million d'euros en bons d'achats. Il a toujours nié les faits.
La deuxième journée du procès
Le vice-procureur de la République Brice Rémondeaud-Castanet a requis contre l'ancien patron de la Coop 6 ans de réclusion avec mandat de dépôt et une confiscation générale des biens des époux Zehr. Il a réclamé dix-huit mois de prison avec sursis simple contre l'épouse d'Yves Zehr, Marie-Louise.
Les témoins de la défense, très attendus, ont été interrogés sur leur connaissance du système de bons d'achat. Et, chose étonnante alors qu'ils avaient été appelés par la défense d'Yves Zehr, ceux-ci sont plutôt allés à l'encontre de cette défense. Plusieurs témoins, ayant travaillé à des postes stratégiques de la Coop ont assuré ne jamais avoir entendu parler de la pratique des bons d'achat. Denis Fisher, directeur général de la Coop pendant dix ans, a par ailleurs contredit les propos d'Yves Zehr, qui assurait avoir donné ces bons d'achat à de petits clubs sportifs. Quant à Serge Lorentz, l'ancien secrétaire général de la Coop, il s'est dit n'être au courant de rien, malgré les espoirs que la défense de l'ancien PDG avait placés en lui pour innocenter leur client.
La première journée du procès
Yves Zehr s'est défendu en arguant avoir perpétué un système déjà en place, celui des bons d'achat, que tout le monde connaissait, et ce pour financer des clubs sportifs locaux.
Rappel des faits