Les salariés du fabricant de cloisons amovibles Clestra, menacé de liquidation judiciaire, sont sortis mercredi un "peu plus rassurés" d'une réunion au siège de la Banque publique d'investissement, assurant que "la situation avait bien avancé".
encore "un million d'euros" à trouver...
Selon le délégué CGT José Rosa, Bpifrance serait "prête à s'engager à hauteur de trois millions d'euros" pour éviter la liquidation judiciaire de l'entreprise alsacienne. Mais il manquerait encore "un petit million" à trouver auprès de nouveaux actionnaires, a ajouté le syndicaliste.
délibéré du TGI de Strasbourg le 19 août
Environ deux cents salariés avaient fait le déplacement jusqu'à Maisons-Alfort, où est installée Bpifrance, pour appuyer leurs représentants syndicaux, reçus pendant près de trois heures, a indiqué José Rosa. A l'issue de la réunion, il a indiqué que salariés "étaient un peu plus rassurés". "La situation a bien avancé mais le combat continue", a-t-il dit, en rappelant que la chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Strasbourg devait rendre le 19 août son délibéré.
350 salariés à Illkirch-Graffenstaden, 800 dans le monde
Bpifrance insiste notamment sur la nécessité d'"un management crédible et engagé financièrement" et sur la présence dans le plan de financement "d'investisseurs ou financeurs tiers" à la banque publique, tout en renvoyant à la décision que prendra la justice sur le sort de Clestra. Elle doit apprécier la viabilité du plan de continuation de l'entreprise porté par son actuel directeur général, Xavier Négiar, avec le soutien des salariés. Il se propose de racheter l'entreprise, avec d'autres partenaires, au groupe français Windhurst Industries, qui contrôle Clestra depuis 2008.
Clestra, qui revendique la place de leader mondial dans les cloisons amovibles pour bureaux, est en redressement judiciaire depuis novembre. L'entreprise emploie au total, selon la CGT, quelque 350 salariés à Illkirch-Graffenstaden, autour de 500 en France et plus de 800 dans le monde.