Tandis que Christine Mangel, la maman de le jeune fille disparue depuis dimanche soir, multiplie les appels et les photos sur sa page Facebook, la Justice et les policiers ne parlent plus de "disparition inquiétante" mais d'une "soustraction de mineure par ascendant".
L'appel à témoin lancé par les enquêteurs après la disparition inquiétante, dimanche soir dans le quartier devant-Sablon à Metz (57), d'Aurore Mangel, une adolescente de 13 ans et de son père, Michael Krackenberger, 38 ans, n'a toujours rien donné de concret.Et désormais ce n'est plus pour "disparition inquiétante" mais pour "soustraction de mineure par ascendant" que la brigade des mineurs de la Sûreté départementale de Metz poursuit ses investigations et recherche les personnes qui ont vu depuis dimanche le père, sa fille de 13 ans ou la voiture Suzuki Baleno de couleur grise qu'ils auraient pu emprunter.
Christine Mangel, la mère d'Aurore, a relancé mercredi 7 août 2013 sur Facebook son propre appel à témoins, accompagné de photos de sa fille et de son père: "Aurore mesure 1m60, cheveux teints en noir yeux marrons, cheveux raides, disparue depuis dimanche 21H à Metz", a-t-elle écrit, invitant les internautes à relayer ces informations au "maximum".
Retour sur les faits
Dimanche soir, 4 août, M. Krackenberger est venu seul chez son père pour lui demander les clés de sa Suzuki Baleno, disant qu'il voulait ramener Aurore chez sa mère parce qu'il faisait trop chaud dans son propre studio, a expliqué à l'AFP le procureur adjoint de Metz, Laurent Czernik.Le grand-père n'a pas vu son fils partir en voiture, mais celle-ci, immatriculée en Moselle, a disparu et ne lui a pas été rendue lundi matin comme prévu.
La mère avait permis fin juillet à sa fille de passer quelques jours avec son père biologique, qu'Aurore voulait mieux connaître. Michael Krackenberger souffre de troubles bipolaires, ou maniaco-dépressifs, ce qui lui vaut d'être placé sous curatelle renforcée.
Depuis la nuit de dimanche à lundi, les portables du père et de la fille sont coupés, privant ainsi les enquêteurs de la possibilité de les géolocaliser.
Aurore a envoyé un dernier texto à sa mère dimanche à 21H30, lui disant que "tout allait bien et qu'elle l'embrassait", a ajouté M. Czernik.
Au niveau du cadre procédural des recherches, compte tenu des circonstances,
"On est passé d'une disparition inquiétante à celle d'une flagrance pour soustraction de mineure par ascendant, cela donne plus de moyens coercitifs pour interpeller quelqu'un." M. Czernik, procureur adjoint de Metz.