La chambre disciplinaire de l'Ordre des Médecins suspend temporairement un médecin-anesthésiste après le décès d'une jeune femme lors de son accouchement dans une clinique privée de Nancy en juin 2012.
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Après un an et demi de combat, c'est une première victoire pour Pascal Vignié. En ce début d'année 2014, la chambre disciplinaire de l'Ordre des Médecins vient de reconnaître la part de responsabilité d'un anesthésiste dans le décès de sa femme Marie-Hélène, morte en couche le 20 juin 2012.
"Le docteur C. a perdu de vue les exigences d'indépendance, de courage et de rigueur qui s'imposent en toutes circonstances à la profession médicale et ainsi manqué aux obligations déontologiques" peut-on lire dans le compte-rendu. Une satisfaction pour le père de la petite Sarah-Jade qui n'a jamais connu sa maman. "C'est un soulagement parce que c'est une reconnaissance sur la partie déontologique (...), les manquements humains ont été reconnus" confie-t-il.
Le 20 juin 2012, après une grossesse sans problème, Marie-Hélène donne naissance à une petite fille mais décède des suites de son accouchement provoqué 5 jours avant terme et par césarienne. Une césarienne décidée en raison du poids présumé du bébé, 4kg. Sarah-Jade ne pèse finalement que 3 kg 300. Pour la famille de la jeune maman, cette césarienne aurait pu être évitée. L'autopsie de Marie-Hélène n'a rien révélé mais l'instruction est toujours en cours. En attendant la décision de la justice, l'Ordre des médecins a décidé d'infliger une interdiction temporaire d'exercer au praticien qui a procédé à l'anesthésie.
