Le 27 janvier est Journée européenne de la mémoire de l'Holocauste et de prévention des crimes contre l'humanité. Pour la célébrer plus de 200 élèves venus de quelques établissements scolaires de la Communauté Urbaine de Strasbourg ont découvert entre autres la grande Synagogue de Strasbourg.
Un parcours mémoriel mais également ludique.
Le 27 janvier, jour anniversaire de la libération du camp par l'armée soviétique en 1945, est depuis 2005 la Journée internationale consacrée à la mémoire des victimes de l'Holocauste. Un million de Juifs européens ont été tués à Auschwitz-Birkenau, ainsi que 70.000 à 75.000 Polonais non juifs, 21.000 Tziganes, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 à 15.000 autres prisonniers, selon les données du musée de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau.
Pour aller plus loin
- Le site de la Fondation pour la mémoire de la Shoah
- Le site du Struthof, ancien camp de concentration de Natzweiler
- La résolution adoptée par l’Assemblée générale de l'ONU le 21 novembre 2005
- Le Mémorial de la Shoah
Peillon : des professeurs mieux formés pour enseigner la Shoah
Vincent Peillon a annoncé lundi que les professeurs seraient à l'avenir mieux formés et dotés de moyens pédagogiques renforcés pour enseigner l'histoire de la Shoah, sujet sensible dans les écoles. "Nous allons intensifier les formations autour de ces thèmes dans les Ecoles supérieuresdu professorat et de l'éducation (Espé) et offrir davantage de ressources pédagogiques pour faire classe", a déclaré le ministre de l'Education nationale, en visite dans l'académie de Grenoble pour la Journée internationale de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité.
"Je veux que les enseignants, dont certains se sentent un peu démunis face à ces questions, aient les moyens de transmettre les valeurs fondamentales de l'école de la République", a ajouté Vincent Peillon. Au cours de son déplacement, le ministre a reconnu que depuis l'affaire Dieudonné, des tensions étaient apparues dans des établissements de centre-ville et de zones sensibles, "dans un nombre marginal".
En janvier, deux lycéens du lycée Rosa-Parks de Montgeron, en banlieue parisienne, ont été placés en garde à vue pour avoir fait une "quenelle", ce geste de ralliement au polémiste Dieudonné qui se veut antisystème mais est souvent jugé antisémite, avant d'être exclus définitivement de l'établissement.
En visite à l'école de Beauvallon de Dieulefit, village des Justes parmi les nations, le ministre a rappelé le rôle de la pédagogie dans la transmission de la mémoire et des valeurs aux plus jeunes. "On doit montrer à notre jeunesse que la France a su résister à des actes de racisme et de haine, que des professeurs ordinaires par leur acte de résistance ont sauvé des vie parfois au péril de la leur", a souligné M. Peillon. Sous l'Occupation, plus d'un millier de personnes pourchassées par les Allemands, parmi lesquelles une majorité de Juifs et des enfants, ont trouvé refuge dans le pays de Dieulefit, dans la Drôme provençale.
"Le meilleur rempart contre les préjugés qui conduisent au racisme et à l'antisémitisme, c'est l'instruction", a ajouté le ministre.
En France, l'enseignement de la Shoah est obligatoire dans les classes de troisième et de première ou terminale depuis la fin des années 1980. Depuis 1982, il peut être dispensé dès l'école primaire, généralement au CM2. La ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau Langevin, devait, elle, participer lundi au ravivage de la flamme du Soldat inconnu, à Paris, avec des collégiens et d'anciens déportés.