Référendum suisse : J.-L. Johaneck, pdt du comité de défense des travailleurs frontaliers 68, dédramatise

Le président du comité de défense des travailleurs frontaliers (CDTF) du Haut-Rhin, Jean-Luc Johaneck, a dédramatisé les résultats du référendum suisse exigeant de nettes restrictions au recours aux travailleurs étrangers, faisant valoir que le pays pouvait difficilement se passer d'eux.

Beaucoup de travailleurs étrangers sont recherchés en Suisse parce qu'ils ont des compétences "très spécifiques", que ce soit dans les secteurs de la recherche, de l'artisanat, du BTP ou du tourisme, a rappelé M. Johaneck.

Il a ainsi relevé que dans les grandes métropoles suisses et dans les cantons frontaliers, l'initiative du parti UDC (droite populiste) "n'a pas obtenu la majorité", bien qu'elle l'ait emportée à 50,3% dans l'ensemble du pays. Le texte du référendum prévoit le rétablissement de quotas et de contingents annuels de travailleurs étrangers, en fonction des besoins du pays, et précise que "ces plafonds doivent inclure les frontaliers".

Cependant "si on appliquait vraiment un contingentement très strict, cela irait même à l'encontre des résidents suisses", car bon nombre de frontaliers disposent de contrats précaires et sont employés à moindre coût que les Suisses, a fait valoir M. Johaneck. Le gouvernement helvétique s'est engagé dimanche soir à mettre en oeuvre "rapidement et de manière conséquente" le texte du référendum. Cependant "entre un référendum et l'application de mesures, il y a un monde", a encore estimé M. Johaneck.
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