Le député PS Philippe Bies a annoncé jeudi soir qu'Interpol aurait annulé la "notice rouge" à l'encontre de la sociologue Pinar Selek. L'universitaire réfugiée à Strasbourg était sous le coup d'une demande d'extradition émise par la Turquie.
Condamnée pour une participation à un attentat à l'explosif contre un site touristique d'Istanbul qui avait fait sept morts en 1998, la sociologue demandait il y a peu l'abandon des poursuites à son encontre à la Cour de cassation d'Ankara. Arrêtée et incarcérée après l'attentat de 1998, Pinar Selek a été impliquée dans cette affaire après avoir refusé de donner à la police les noms de rebelles kurdes qu'elle avait rencontrés dans le cadre de ses recherches. Elle avait été libérée en 2000 suite à la publication d'un rapport attribuant l'explosion à une fuite de gaz.
Le comité de soutien à Pinar Selek a demandé fin janvier à François Hollande de plaider en faveur d'un acquittement de cette sociologue turque réfugiée en France, lors de sa visite en Turquie fin janvier.
La sociologue a quitté la Turquie en 2009 et vit actuellement à Strasbourg où elle prépare une thèse, après avoir obtenu l'asile politique en février 2013.
