Décès de Maxime Walter à l'hôpital : les parents demandent un renvoi aux assises

Les parents de Maxime Walter, ce jeune cycliste mort en 2008 à l'hôpital de Strasbourg après un accident à l'entraînement ont contesté mardi le simple renvoi en correctionnelle requis contre un chirurgien et demandé à ce que ce dernier soit jugé aux assises pour "homicide volontaire".

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"Nous estimons que ce chirurgien particulièrement compétent ne pouvait ignorer la situation dans laquelle se trouvait Maxime Walter. En refusant tout acte opératoire, il savait parfitement qu'il (le) condamnait. Il ne lui a laissé aucune chance de survie", a affirmé devant la presse un des avocats de la famille, Me Jean-Christophe Coubris.



Après plusieurs années d'instruction, le parquet a requis le renvoi devant un tribunal correctionnel - pour "homicide involontaire" - de ce praticien, qui avait donné par téléphone l'instruction de ne pas pratiquer d'ablation de la rate pourtant gravement fracturée du jeune Maxime Walter. Espoir à 16 ans du cyclisme régional, celui-ci avait chuté et heurté lourdement le guidon de son vélo. Le chirurgien mis en cause était d'astreinte mais absent du CHU de Strasbourg Hautepierre le jour de l'accident. Sa décision n'avait pas été remise en cause malgré la dégradation de l'état de santé de Maxime, mort deux jours plus tard dans d'"atroces souffrances", selon sa famille.

"falsification" et "calomnie"


Les deux avocats de cette dernière ont annoncé avoir demandé au juge en charge de l'affaire la requalification du chef d'inculpation d'homicide involontaire requis par le parquet, "extrêmement léger par rapport à ces circonstances" selon eux, en "homicide volontaire". "On est bien au delà d'un homicide involontaire (...). Ils ont exécuté Maxime parce qu'il devait gêner l'hôpital. Ou alors ce médecin est fou, ou bien c'est un meurtrier", a déclaré gravement le père du jeune homme, Thierry Walter. Selon lui, son fils aurait été "le seul à pouvoir témoigner de l'absence du chirurgien, qui aurait pu être radié de l'ordre des médecins". M. Walter a aussi dénoncé la "falsification" du dossier médical de son fils et la "calomnie" dont lui-même et son épouse auraient été victimes dans leur recherche d'informations sur la mort de leur fils. "Ce qui est détestable c'est le comportement des médecins, qui vont falsifier, noyer le poisson et faire passer la famille pour des gens instables, pour empêcher la justice de faire son travail", a renchéri l'autre avocat de la famille, Me Nicolas Fady. 

des "irrégularités" à l'hôpital de Strasbourg


Présent à la conférence de presse, le neurologue Christian Marescaux, qui se présente comme un "médecin lanceur d'alerte", a également dénoncé des "irrégularités" à l'hôpital de Strasbourg. Selon lui, le cas de la famille Walter "n'est pas un cas isolé". "Quand les difficultés que vivent les urgentistes aboutissent à une complication, il y a une protection de l'hôpital par des falsifications, des pressions, des calomnies, qui touchent les patients eux-mêmes, leurs familles ou le médecin qui parle", a-t-il dit. 
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