Alors que les démolitions suivent leur cours, ce que l'on nomme déjà comme étant "l'affaire de Cutry" a pris une tout autre dimension. Plusieurs personnes impliquées dans le dossier ont été mises en garde à vue. Et le juge convoque toutes les victimes...
C'était en début de semaine dernière, à Cosnes-et-Romain...
Les habitants se sont demandés ce qu'il pouvait se passer pour justifier un tel "débarquement" de forces de l'ordre dans la commune.
En fait, il ne s'agissait que du placement en garde à vue de 5 personnes (dont le couple de promoteurs), pour procéder à des vérifications et perquisitions. D'autres collaborateurs proches du couple ont également été placés en garde à vue, ainsi...fait rarissime...que l'un des notaires assistants d'une des deux études très impliquées dans l'opération.
Objectif des responsables de l'enquête : déterminer s'il y a eu des faits prouvant une éventuelle escroquerie de la part des responsables du projet.
De multiples questions sont dans la tête du juge d'instruction, suite à de multiples interrogations par rapport à la façon dont les faits se sont déroulés.
Durant les perquisitions, de nombreux objets saisis...parmi lesquels plusieurs voitures de luxe.
Ces gardes à vue ont conduit à des mises en examen et placements sous contrôle judiciaire.
Concernant le cas particulier du notaire assistant, la procédure nécessita des précautions particulières, en association avec la chambre régionale des notaires.
La juge d'instruction ne s'arrête pas là : vendredi 13 juin, elle a convoqué les 62 familles de victimes pour les entendre.
Un bon nombre fera le déplacement (car de nombreuses familles habitent très loin de la Lorraine).
Ce sera une occasion pour elles d'expliquer leur quotidien, parfois très difficile, avec cette obligation de rembourser aux banques jusqu'à deux fois le montant de leur acquisition...pour un bien qui n'existera jamais.
Leurs questions sont nombreuses :
- Peuvent elles espérer une annulation des vente ?
- Peuvent elles faire valoir des négligences de la part des banques (qui ont accepté de prêter sans s'interroger sur la viabilité du projet) ?
- Et surtout, combien de temps devront elles devoir attendre, avant d'espérer une éventuelle issue ?