Adapté du livre autobiographique d'Abd Al-Malik et tourné à Strasbourg en juillet 2013, le film raconte le parcours de Régis, enfant d'immigrés, noir, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, au Neuhof. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l'amour et trouver sa voie.
Dans une interview au Bondy Blog, le rappeur parle de ce premier long-métrage, sélectionné pour le Festival International du Film de Toronto 2014, des banlieues, du quartier du Neuhof...
"Lorsqu’on parle des banlieues, on pense tout de suite à Paris, Marseille ou Lyon – un peu. L’idée était aussi de dire qu’il y a d’autres réalités dans d’autres endroits de France qui certes ressemblent aux réalités des banlieues parisiennes, mais sont différentes de par leurs spécificités.
J’ai voulu parler de l’endroit d’où je viens, où j’ai grandi. Les difficultés dont on parle sont pour certaines pareilles, pour d’autres, différentes. Strasbourg et l’Alsace sont un personnage à part entière de mon film.
Quand le cinéma nous montre une terre a priori étrangère, on se rend compte qu’elle ne l’est pas tant que ça. Si un film se passe en France, à l’étranger ou ailleurs, nous avons toujours cette démarche : aller voir quelque chose qu’on a l’impression de ne pas connaître et se rendre compte que cela nous ramène à nous, à notre enfance, à l’endroit où l’on a vécu. C’était important de dire : "Voilà, les réalités des banlieues, en France, ne se passent pas qu’à Paris".