Alors que le compagnon de la mère de deux fillettes disparue depuis le 3 septembre a vu sa garde à vue prolongée mercredi 1er octobre 2014, le corps retrouvé la veille dans la cave de domicile familial à Ramonchamp (Vosges) est en cours d'identification.
Les investigations menées par les gendarmes à l'issue de l'interpellation de Daniel Rudenko, 44 ans, compagnon de Laëtitia Delecluse (voir notre article précédent) ont permis de retrouver un corps dans la cave familiale, au 22 rue de la Filature, à Ramonchamp (Vosges), mardi 30 septembre 2014.
On ignore pour l'instant s'il s'agit du corps de cette mère de famille de 38 ans, maman de deux fillettes, disparue depuis le 3 septembre dernier. Les deux enfants ont été confiées aux services sociaux du département des Vosges. La garde à vue du compagnon a été prolongée de 24h mercredi 1er octobre 2014.
Retour sur les faits avec Emmanuel Deshayes :
Le témoignage de Carine Mayer, nourrice des enfants :
Laëtitia Delecluse avait quitté son travail dans un établissement pour personnes âgées le 2 septembre vers 20H30 et ne s’y était pas présentée le lendemain. L’une de ses collègues, qui avait connaissance du climat orageux au sein du couple, s’était alors présentée à la gendarmerie pour faire état de cette disparition suspecte.
En dépit d’un dispositif d’enquête conséquent, le corps de la victime n’avait pas été retrouvé. D’abord entendu comme simple témoin, le compagnon avait expliqué qu’il dormait lorsque sa compagne était rentrée de son travail, et pensait qu’elle avait été enlevée pendant la nuit.
"Il est apparu que cet homme a menti, en donnant des circonstances différentes à ses proches, ses voisins ou les enquêteurs. Il a, en tout, donné cinq versions. Nous avons par ailleurs retrouvé le téléphone portable de la victime, ainsi que celui du suspect, sur lesquels les mémoires ont été purgées exactement à la même heure. Nous avons malheureusement la conviction que (la disparue) est morte." Etienne Manteaux, procureur d’Epinal.
L'information judiciaire ouverte il y a quinze jours pour disparition inquiétante a été requalifiée en homicide volontaire.
L’enquête de gendarmerie a par ailleurs établi que la disparition de la victime, qui a eu deux enfants âgés de 7 et 9 ans avec le suspect, «ne résultait a priori pas d’un suicide ou d’une fugue», a ajouté le procureur. «Je pense que c’est la décision prise par la victime de quitter le domicile familial qui a été déterminante» dans le mobile du suspect, a-t-il ajouté.