Le sénateur-maire de Woippy (57)vient de réagir à sa condamnation jeudi par le tribunal correctionnel de Metz à 6.000 euros d'amende, dont 2.000 avec sursis, pour détournement de biens publics, tout en le relaxant des principaux chefs d'accusation.
La réaction de François Grosdidier (communiqué)
La montagne accouche d’une demi-souris !
Mais à 4000 € la demi-souris, ça fait cher quand même ! 10 ans de procédures, trois perquisitions, la section de recherche de la Gendarmerie de
Metz entièrement mobilisée avec des renforts de Nancy et de Strasbourg, trois gardes à vue, des dizaines d’auditions, des milliers d’heures de travail, des centaines de milliers d’euros dépensés sur les budgets de la Justice et de la Gendarmerie…
Des socialistes woippyciens au Front National, tous mes adversaires ont sans cesse exploité cette affaire. Elle l’a été aussi dans ma famille politique pour m’écarter de responsabilité nationale ou d’une éventuelle candidature municipale à Metz que redoutait monsieur Masson. François Grosdidier, sénateur-maire (UMP) de Woippy.
Lors de l’audience correctionnelle du 22 janvier dernier, le procureur, chargé de soutenir l’accusation, reconnaissait « l’instrumentalisation politique de la justice » et qu’ « on n’aurait jamais dû mobiliser dix gendarmes pendant des semaines alors qu’on n’avait pas les moyens d’instruire et de poursuivre tous les trafics de drogue, de voitures… ».
Il craignait que « la montagne accouche d’une souris » mais demandait quand même, à mon encontre, une amende de 7 500 €.
Le tribunal a rendu aujourd’hui son jugement : la montagne accouche d’une demi-souris.
Je suis relaxé pour la plupart des griefs invoqués contre moi, notamment des pseudo détournements de fonds publics concernant la franchise parlementaire, ma permanence parlementaire dont je paie le loyer à la mairie, et des frais d’impression pour l’association Ecologie Responsable.
Les seuls griefs retenus en fin de compte sont :
- les complicités de prise illégale d’intérêts, qui s’avèrent en fait minimes et se concluent avec des peines symboliques, par la mise en oeuvre d’une des notions du droit français les moins précises et qui peut mettre en cause tout élu dont l’un des membres de la famille occupe une fonction dans une association subventionnée
Une application extensive peut décimer bénévolement tous les conseils municipaux et toutes les associations des 36 000 communes de France.
- l’utilisation du véhicule communal et sur le remboursement à tort de frais de transport. Alors qu’en mutualisant entre la mairie et le parlement et en payant l’essentiel de ma poche, j’ai fait d’énormes économies à la collectivité, je sais que, désormais, lorsque j’ai le même jour une réunion à l’Association de Maires de France et une autre au Sénat, il faut qu’entre les deux, je revienne à Woippy pour revenir à Paris par le mode de locomotion correspondant à la fonction au titre duquel j’assisteà la réunion.
Entre mes détracteurs et moi, c’est la paille et la poutre : combien devront-ils payer pour la poutre ?
(Extrait du communiqué de François Grosdidier)