La serre est capable de produire des légumes et du poisson avec le minimum d'énergie possible, et sans recours au pétrole. Le concept s'appuie sur le principe de l'aquaponie, un circuit fermé qui reproduit un mini-écosystème dans un bâtiment de 200 m2.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le principe de l’aquaponie, c’est de raccorder des bassins de poissons avec des serres de culture maraîchère. L’eau contenant les déjections des poissons est filtrée puis sert à irriguer les plantes, qui profitent de cet engrais naturel. En retour, les salades, concombres et autres plants de tomates purifient l’eau qui peut être ré-injéctée dans le bassin des poissons. Dans les grandes lignes, ce système fermé reproduit et condense un cycle naturel. L’exploitant de la serre peut ainsi prélever régulièrement et vendre les légumes et les poissons.

Un goût inchangé

La serre est capable de produire des fruits et légumes toute l’année, et pour tuer dans l’œuf un a priori, ils n’ont rien du goût de poisson. Pour avoir goûté un plant de salade produit sur place, je n’ai pas noté de différence d’avec une salade de culture biologique en plein champs. Les promoteurs du projet détaillent d’autres avantages de la culture sous serre. En étant isolées du sol, les cultures ne subissent pas les attaques de parasites comme les escargots. Les traitements sont donc inutiles et la production doit pouvoir être certifiée biologique.

Sécurité alimentaire

Pour augmenter l’efficacité de cette nouvelle forme d’agriculture, les concepteurs de la serre ont bardé la serre de panneaux solaires qui doivent produire l’essentiel de l’énergie nécessaire au fonctionnement des systèmes de pompage et de chauffage du bâtiment. L’objectif de la société créatrice de ce projet, EBF, est de se passer complètement du pétrole. « Aujourd’hui, tout notre modèle alimentaire dépend du pétrole, explique Franz Schreier, le fondateur d’EBF. Que ce soit pour faire fonctionner les tracteurs, les systèmes d’irrigation, le séchage des céréales, la fabrication des emballages, le transport vers les lieux de vente… tout est basé sur le pétrole ». La logique des créateurs de la serre est que si l’on veut éviter une montée en flèche des prix de la nourriture, qui suivre celle à long terme des prix du pétrole, il faudra trouver d’autres techniques de culture et d’élevage. L’aquaponie est donc pour eux une façon de sécuriser la production de nourriture et de maintenir des prix raisonnables.

Réduire le coût de construction de la serre

Le prototype grandeur nature de la serre a coûté 500.000 €. EBF est bien consciente que ce prix est trop élevé pour que des agriculteurs soient intéressés par la technique. « Notre but est de réduire le coût à 100.000 € grâce à l’optimisation de nos techniques, ce qui rendra l’exploitation de la serre économiquement viable » explique Franz Schreier. Deux à trois autres prototypes de serre doivent être construits à Neuenburg.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information