L'Autorité de Sûreté nucléaire reproche à EDF d'avoir mal communiqué sur la nature de l'incident et mal réagi à l'indicent du 28 février dernier.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n'est «pas contente» de l'attitude adoptée par EDF lors de l'incident récent survenu à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).
«Le problème» n'est pas tant dans l'incident que «dans l'attitude qu'il a révélée», a déclaré mercredi 16 avril Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
Le 28 février, l'une des unités de production de Fessenheim avait dû être arrêtée à la suite d'un rejet d'eau dans une zone non nucléaire de la centrale. Après réparations, elle avait redémarré une semaine plus tard.
«Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a eu une communication plus que décalée par rapport à la réalité», a relevé M. Chevet. EDF a évoqué un «défaut d'étanchéité» alors qu'il s'agissait d'une rupture de tuyauterie dans la salle des machines. «Plus important encore, ce qui m'a frappé, c'est l'empressement (d'EDF) à vouloir redémarrer vite sans vérifier tout ce qu'il y avait à vérifier», a ajouté M. Chevet. L'ASN a déjà adressé une "lettre de suite" à EDF pour lui demander des explications.