Avec le départ annoncé de 1000 militaires et de leurs familles, soit l'équivalent de 3000 personnes, les commerçants de Châlons-en-Champagne s'inquiètent pour leur avenir. Beaucoup de magasins ont déjà fermé ces dernières années, sans être repris.
Malgré les animations mises en place, ceux qui restent ouvert peinent à attirer le chaland au centre-ville.
A première vue, tout a l'air pour le mieux à Châlons. Les enseignes sont bien là, perpendiculaires au mur. Mais en s'approchant un peu et en s'éloignant de l'hôtel de ville, les friches commerciales se multiplient.
Dans les magasins ouverts le lundi après midi, les commerçants estiment que de nombreuses boutiques résistent, voire fonctionnent très bien. Pour eux, l'offre est là, mais le problème est ailleurs. Dans la capitale champenoise, la majorité des achats se fait en périphérie, soit 75 % du chiffre d'affaire, c'est 15 points supérieurs à la moyenne nationale.
Le départ des militaires ne devrait pas aider à renflouer les trottoirs du centre-ville. Les commerçants comptent beaucoup sur les 30 millions d'euros de compensations financières promises par l'état pour relancer la croissance de la ville. Il faudra aussi néanmoins compter sur une reprise globale de l'économie. L'année dernière en France, par exemple, les permis pour des surfaces commerciales nouvelles avaient chuté de 20 %.
Voir notre reportage diffusé dans "Champagne-Ardenne Matin" ce lundi 20 avril 2015