Les Grenats n'ont pas su réussir l'exploit samedi 25 avril 2015, face à des Bordelais menés au score et qui n'ont eu de cesse de remonter leur handicap avant de finalement égaliser. Au final, un nul qui n'arrange personne...

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Bordeaux et Metz, en se séparant sur un nul (1-1), ont réalisé chacun une mauvaise affaire, les Girondins dans la course à l'Europe, les Grenats pour le maintien, samedi 25 avril 2015, à l'occasion de la 34e journée de L1.

Les Girondins (6e, 55 points), sur courant alternatif et revenus dans le match grâce à un coup-franc direct de Khazri (83) en fin de match, n'ont pas profité du faux-pas de Marseille et n'ont pas réussi à mettre la pression sur Saint-Etienne et Monaco qui jouent dimanche.

Les hommes d'Albert Cartier, eux sont passés tout près de la grosse performance, après un premier acte notamment bien maîtrisé. Mais à trop subir, ils ont perdu deux points précieux dans la lutte pour ne pas descendre. Metz pointe à la 19e place avec 30 points, à 8 points du premier non-relégable, Reims.

Le film du match

Jusqu'à la demi-heure, le public bordelais aura vu trois déboulés sur le côté droit des siens, suivis de trois centres en retrait qui n'ont trouvé personne. C'est peu mais ça reflétait bien l'apathie de leurs favoris par séquences perdus.

Côté lorrain, si la vitesse du quatuor offensif a fait beaucoup de mal au bloc local, c'est un festival de l'ancien Malouda qui a su débloquer les débats. Collé à la ligne de sortie de but, le Guyanais se jouait dans un périmètre de Contento et Pallois et trouvait, lui, Sassi en retrait qui faisait mouche (0 1, 24).
La réaction des hommes de Willy Sagnol n'intervint qu'après que Maïga, idéalement lancé, ne vendange son face à face avec Carrasso (43). Dans la minute suivante, une action en triangle débouchée sur une inspiration de Khazri pour Saivet esseulé, qui contrôlait de la poitrine, mais se heurtait à Mfa bien sorti. La pression aquitaine fut beaucoup plus franche au retour des vestiaires avec une accumulation de corners et après l'entrée de Crivelli à la place de Traoré. Puissant et déterminé, le jeune attaquant plaça deux têtes hors cadre (57, 61), gaspilla une offrande de Rolan en croisant trop sa frappe du gauche (58), et manqua de spontanéité après avoir dribblé Mfa pour trouver le cadre 76). Bordeaux trouva bien l'ouverture suite à un énième corner, suivi d'un léger cafouillage mais le ciseau retourné gagnant de Saivet (photo) était refusé pour une position de hors-jeu guère évidente du Sénégalais (67).

Ce n'était que partie remise pour les coéquipiers de Carrasso, à la domination alors outrancière, et notamment Khazri qui égalisait logiquement d'un coup franc direct des 25 mètres qui prenait Mfa à contre pied (1-1, 83).
Malgré une fin de match échevelée avec des prises de risques de part et d'autres, plus rien ne sera marqué au grand dam des deux équipes.

Les déclarations

"Ça fait surtout quatre points perdus contre Bordeaux entre le match aller et le retour. A l'aller, on a un penalty à la 87e qu'on ne transforme pas et ce soir, bien que l'on ait subi une terrible pression en 2e mi-temps, on avait aussi l'occasion de faire le 2-0. En 2e mi-temps, on est sorti deux trois fois, on aurait très bien pu se mettre à l'abri sans pour autant dénigrer l'excellente 2e mi-temps des Girondins. (sur le but de Saivet refusé) j'ai parlé avec un défenseur qui me dit il y a pied haut et un autre me dit qu'il y a hors-jeu. Je suis fier de l'énergie que les garçons ont mis, de l'envie, de la générosité. On a souffert mais on s'est arraché, c'est intéressant et important." Albert Cartier, entraîneur de Metz.


Willy Sagnol (entraîneur de Bordeaux) :
"Il y a forcément de la déception parce quand une équipe veut essayer l'Europe et qu'on reçoit un mal classé à cinq journées de la fin, on se doit de prendre les trois points, ce qui n'est pas le cas ce soir. Tout n'est pas négatif mais quand on est dans le sprint final, ce qui compte, c'est surtout l'efficacité. Aujourd'hui, on a encore eu beaucoup de situations favorables comme la semaine dernière et il nous manque de l'efficacité dans les derniers mètres. Ce qui est regrettable c'est que sur les deux derniers matches, on a deux à trois fois plus d'occasions que nos adversaires et on ne prend qu'un point. (sur le but refusé) Je n'ai pas revu les images. C'est leur décision (au corps arbitral), on peut se tromper, c'est humain. On en a profité cette année, on a été ou avantagé ou désavantagé à un autre moment."

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