Deux interprètes soupçonnés d'avoir aidé des demandeurs d'asile d'origines albanaise ou kosovare à séjourner en France contre de l'argent ont été mis en examen ce jeudi 17 décembre 2015 à Metz (Moselle). 14 personnes avaient été interpellées en début de semaine dans ce dossier.
Deux interprètes, d'origine albanaise et nés en 1962 et 1968, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "aide au séjour d'étrangers en situation irrégulière", a indiqué M.
Mercuri le procureur de la République de Metz jeudi 17 décembre 2015.
Ils sont soupçonnés d'avoir "orienté" les ressortissants étrangers vers des médecins dans le but d'obtenir des certificats médicaux destinés à appuyer des demandes de titres de séjour en France pour raisons médicales.
Les deux suspects contestent les faits reprochés.
Lundi, 14 personnes avaient été interpellées et 13 d'entre elles placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour "suspicion de filière d'immigration irrégulière".
Douze des mis en cause sont ressortis libres à l'issue de leur garde à vue jeudi, sans être poursuives, a précisé le procureur de Metz.
Parmi les interpellés figuraient au moins quatre médecins, deux employés de la préfecture et trois interprètes travaillant pour des associations d'aide à l'accueil de réfugiés et parfois pour le tribunal.
Ces derniers étaient soupçonnés de faire venir des familles en France en signant des attestations d'accueil.
Des médecins avaient été mis en cause, compte tenu de la régularité de leurs noms qui apparaissaient sur des ordonnances ou des certificats médicaux au bénéfice d'étrangers en situation irrégulière.
Le parquet de Metz ignore combien de titres de séjour ont été délivrés et combien d'argent le réseau aurait récolté. "Les juges d'instruction vont exploiter des documents saisis", a dit jeudi M.
Mercuri.