Alsace : la Poste édite un timbre à l’effigie de Sainte Odile à partir du 3 juillet, de quoi réjouir les philatélistes

Le 3 juillet 2020, un nouveau timbre viendra agrémenter la collection des philatélistes : un timbre à l’effigie de Sainte Odile édité par la Poste à l’occasion des 1.300 ans de sa disparition. La ténacité et la patience des deux associations porteuses du projet a finalement payé.  
 

La Poste édite chaque année plusieurs dizaines de nouveaux timbres. En Alsace, il en est un qui est très attendu : celui de Sainte Odile prévu pour le 3 juillet. Il vient accompagner les commémorations du 1.300e anniversaire de la mort de la patronne de l’Alsace. Ce timbre a vu le jour grâce à la ténacité de deux associations locales : l’association muséale du patrimoine d’Alsace et l’amicale philatélique de Dorlisheim et environs.

 

 

Un rêve devenu réalité

Décrocher un nouveau timbre pour tout philatéliste qui se respecte c’est un graal. "Cela fait trois ans qu’on était dessus ! " s’exclame Gilbert Neff, le président de l’amicale philatélique de Dorlisheim, "il y a plusieurs années, on avait raté celui de Bugatti et pour celui de Sainte Odile, on était dessus depuis 2017 ". Malgré deux refus successifs du ministre des Finances, Bruno Lemaire, les philatélistes alsaciens n’ont pas lâché : "on a été coriace ", se souvient en souriant Gilbert Neff. La bonne nouvelle est tombée le 12 décembre 2019 au Journal Officiel : Sainte Odile aura son timbre.

 

L’illustration signée Stéphane Humbert-Basset évoque une icône : on y découvre Sainte Odile, vêtue de son habit d’abbesse bénédictine. Elle tient une crosse dans la main ainsi qu’un livre où figurent ses yeux symbolisant le fait qu’elle ait retrouvé la vue le jour de son baptême. Au second plan, on aperçoit le Mont Sainte-Odile.

Au fait, comment naît un timbre?

Depuis plus d’un siècle et demi, le timbre, petite vignette dentelée, est un support original, accessible et traditionnel pour faire passer toutes sortes de messages. Les motivations pour solliciter l’émission d’un timbre sont nombreuses : un élu qui souhaite rendre hommage à un personnage illustre de sa commune, des descendants d’artiste qui proposent de redécouvrir son œuvre, une autorité officielle soucieuse de rappeler l’importance d’une loi ou d’une décision politique. Parmi toutes ces propositions nombreuses (plus d’un millier par an), seule une cinquantaine de timbres voient le jour en moyenne chaque année.

La Poste dispose du droit exclusif d’émission des timbres-poste qui lui a été confiée par l’Etat. La programmation philatélique est arrêtée par le ministre de tutelle de la Poste, en l’occurrence le ministère de l’Economie et des finances.

 

Pour être prises en compte, les propositions doivent respecter plusieurs critères : universalité du thème ou du personnage, un lien avec la France, pas de personnalités vivantes (mais il y a eu des exceptions liées à l’histoire comme Napoléon III ou Philippe Pétain ou à des choix du public : Jean-Claude Killy, Carl Lewis ou encore Simone Signoret), pas de dimension commerciale.

 

Deux fois par an (en juin et en décembre), la commission des programmes philatéliques, composée d’une vingtaine de membres (postiers, collectionneurs, négociants en timbre, responsables d’instances et d’associations philatéliques, personnalité du ministère de la Culture et de la société civile) choisit les nouveaux timbres à émettre. C’est Phil@poste, direction à compétence nationale rattachée à la branche services-courrier-colis de l‘entreprise publique, qui se charge ensuite de l’organisation de la sélection des timbres, leur conception, leur fabrication et leur diffusion.

Il existe plusieurs techniques d’impression : taille-douce, héliogravure, offset ou numérique. Pour reproduire un portrait, la finesse de la taille-douce sera privilégiée ; en revanche, on choisira l’héliogravure pour obtenir un rendu de couleurs plus vif. Pour le timbre de Sainte Odile, c’est cette dernière technique qui a été retenue.

Pour la petite histoire, Phil@poste dispose d’un service de veille technologique grâce auquel des timbres en braille, avec hologramme, à l’odeur de gazon et même au goût chocolat ont pu voir le jour !

 

Une parution perturbée par le covid19

Gilbert Neff avait imaginé les choses en grand avec l’installation d’un bureau temporaire à Obernai début juillet où des milliers de pèlerins étaient attendus pour les grandes festivités liées aux 1.300 ans de la mort de Sainte Odile.

Mais un virus est venu tout mettre à plat. Festivités annulées, idem pour le bureau temporaire. La date de sortie officielle du timbre fixée au 3 juillet est inscrite en rouge dans le calendrier : "on va faire bouger les choses d’ici là", promet-il.

L'actualité "Insolite" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Grand Est
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité