Le tribunal judiciaire de Saverne vient d'accorder, ce mardi 1er mars, un nouveau délai pour permettre à Stéphane Dedieu de finaliser son plan de reprise. L'actuel PDG a jusqu'au 11 mars pour trouver les 2,5 millions d’euros manquants.

Stéphane Dedieu a obtenu, ce mardi 1er mars, à la demande des administrateurs judiciaires, un délai pour boucler son montage financier. Le tribunal judiciaire de Saverne lui laisse jusqu'au 11 mars, date de la prochaine audience.

Seul candidat à la reprise de l'entreprise de fabrication de chariots de Dettwiller (Bas-Rhin), placée en redressement judiciaire depuis le 4 janvier 2022, Stéphane Dedieu a déjà réuni 1,3 million d’euros mais il en manquent encore 2,5 millions. Son plan prévoit la sauvegarde de 111 emplois sur 140.

"C'est court le 11 mars. Il va falloir faire vite pour trouver une solution" a-t-il dit à nos journaliste sur place. Une liquidation serait pour lui "un drame et un crève-cœur ".

Nous allons faire un audit du budget pour rassurer les organismes financiers.

Stéphane Dedieu, le PDG de Caddie

C'est le deuxième délai accordé au repreneur. C'est dire l'importance du maintien de cet emblème alsacien. "On a des pistes" dit Stéphane Dedieu, "nous allons faire un audit du budget pour rassurer les organismes financiers". C'est un appel aux investisseurs aussi.

La Région Grand Est a "d’ores et déjà fait savoir au repreneur qu’elle l’accompagnerait conformément à son dispositif d’aide à la reprise. Ce dispositif de droit commun permettra de soutenir chaque emploi à hauteur de 4.000 euros sous forme d’avance remboursable", annonce-t-elle dans un communiqué.

Du côté de l’Etat, le ministère en charge de l’industrie, semble plus frileux. Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi, Bercy confirme la mise en place d’un audit d’experts indépendants pour étudier le dossier de reprise de Stéphane Dedieu avant le 11 mars prochain. "Il faut pouvoir être sûr de la viabilité de cette offre de reprise. D’autant que l’entreprise Caddie a bénéficié d’aides de l’Etat et cela depuis très longtemps", assure Bercy.

14 millions d'euros versés par l'Etat depuis 2012

Depuis 2012, depuis le premier redressement judiciaire qu’a connu l’entreprise alsacienne, l’Etat a ainsi versé 14 millions d’euros pour la survie de Caddie. "Aujourd’hui, force est de constater que cela n’a pas eu le résultat escompté". Si l’audit valide le projet de l’ancien dirigeant, l’Etat pourrait ainsi accorder un prêt de 2 millions d’euros à Caddie. Un prêt car "il n’est pas question de faire un chèque en blanc", explique Bercy.

En l'espace de dix ans, Caddie, plombée par une dette de 10 millions d'euros, en est à son troisième redressement. 

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