Comment sont décidées les fermetures de classes, le directeur académique du Bas-Rhin nous explique la méthode appliquée

Enseignants et parents ont protesté, jeudi 5 mai, contre la fermeture annoncée d'une classe de 6e de Rosheim à la rentrée prochaine. Nous voulions comprendre les méthodes de calculs utilisées par l'Education nationale pour décider des ouvertures et fermetures.

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Si le collège Herrade-de-Landsberg de Rosheim (Bas-Rhin) compte 6 classes de 6e qui rassemblent 184 élèves, soit 30 à 31 élèves par classe, l'établissement devrait perdre une classe à la rentrée prochaine. Impensable pour les professeurs et parents d'élèves qui se sont mobilisés, jeudi 5 mai. 

Alors que d'autres fermetures sont annoncées dans d'autres communes (Ingwiller et Dingsheim pour le Bas-Rhin, par exemple) nous voulions comprendre la méthode mise en place par l'Education nationale pour décider de ces fermetures ou ouvertures de classes. Jean-Pierre Geneviève, directeur académique des services de l'Education nationale (D.A.S.E.N) du Bas-Rhin nous répond. C'est lui qui est chargé de décliner localement la politique éducative nationale.

"Le méthode appliquée est une méthode systématique", valable pour tous les établissements français nous explique t-il. "Elle s'effectue en plusieurs étapes". Jusque-là rien de bien compliqué mais les choses vont se compliquer.

"Pour 2022 par exemple, nous partons du constat d'effectif de 2021 (47.177 collégiens dans le Bas-Rhin en 2021, ndlr) pour effectuer une prévision sur l'ensemble des établissements. S'ajoute à ce constat une série d'observations des fluctuations du nombre d'élèves d'un niveau à l'autre". Fluctuations liées aux redoublements, départs ou arrivées d'élèves. Le résultat de ces observations permet de "fiabiliser les effectifs sachant que le nombre maximum d'élèves et de 30 par classe". A l'inverse, une ouverture de classe est possible quand l'effectif de toutes les classes d'un niveau explose. 

Des ajustements jusque mi-juin

A la vue de ces explications, la fermeture d'une classe de 6e à Rosheim ne serait pas justifiée. Mais les prévisions du rectorat pour les futurs 6e de cet établissement font état de 150 inscrits environ, un chiffre en baisse donc (184 élèves cette année) qui justifierait la suppression d'une classe. 

"Sauf que tous les ans, on le sait, on a des inscrits de dernier moment, on va donc se retrouver avec des classes surchargées en 6e et en 5e", expliquait Chantal Masseran, professeure d'allemand dans l'établissement, lors de la manifestation de jeudi 5 mai.

Selon le directeur académique, rien n'est définitivement acté car les affectations et inscriptions ne sont pas closes. Jean-Pierre Geneviève recevra une délégation de professeurs et parents d'élèves dans les prochaines semaines. 

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