Le Covid-19 se remet à circuler intensivement sur le territoire. Le nombre de cas augmente de nouveau avec la circulation d'un nouveau variant. Même s'il est moins source d'inquiétude qu'en 2020, certains conseils restent d'actualité. France 3 Alsace vous aide à y voir plus clair.
Après un été qui n'en finit pas, place à la rentrée. Depuis septembre, vous êtes de retour au travail. Il en est de même pour les enfants, de retour en classe. Les températures élevées de ces derniers jours n'ont en revanche pas dissuadé le coronavirus de circuler.
Bien au contraire, le nombre de cas se met de nouveau à augmenter. Même s'il n'existe plus d'indicateur quotidien des infections liées au Covid, il reste toujours un indicateur de Santé Publique France qui recense les variations du nombre de passages dans les urgences des hôpitaux. Celui qui date du 12 septembre dernier faisait état "d'une hausse de 30% de passages aux urgences pour suspicion de Covid".
Une hausse que l'on peut expliquer par l'arrivée du nouveau variant, appelé Eris. Il circule sur le territoire français, au moins depuis le mois d'août. Si la situation est heureusement beaucoup moins compliquée que lors des deux dernières années, il reste quelques conseils à suivre. Si vous êtes perdus dans les nombreuses sources, on fait le point en 4 questions.
Je ne me sens pas bien : les tests de dépistage sont-ils toujours pris en charge ?
Attention d'abord à bien distinguer les tests de dépistage que l'on peut acheter soi-même (autotests) et les tests sans ordonnance ou prescription (tests antigéniques ou tests RT-PCR). Les premiers sont complètement à votre charge. Pour les seconds, il reste en revanche une prise en charge partielle par l'Assurance maladie.
En clair : plus de prise en charge à 100% pour ces tests. Vous devrez donc payer une partie du prix : 30 ou 40% de la somme, selon le professionnel de santé. Un supplément qui peut être lui-même pris en charge si vous avez une mutuelle complémentaire ou une complémentaire santé solidaire.
Quelques exceptions à signaler tout de même. Même sans avoir de prescription, les personnes suivantes auront toujours leur test pris en charge à 100%, selon le ministère de la Santé :
- les patients en affection longue durée (ALD)
- les personnes de 65 ans et plus
- les mineurs
- les professionnels des secteurs médicaux et médico-sociaux, sur présentation d’un justificatif attestant de leur statut
- les personnes bénéficiant d’une exonération au titre de l’assurance maternité
- les personnes faisant l’objet d’un dépistage collectif
Précision importante dans le cas d'un test positif : il ne faut pas oublier de prévenir les personnes que l'on a pu croiser dans les 48 heures avant l'apparition des symptômes, ou dans les sept jours précédant le test positif, si l'on n’a pas de symptôme. Contacter son médecin de famille n'est pas de trop, c'est d'ailleurs important pour la suite de ce que vous allez lire.
Finalement, je suis positif : vais-je avoir automatiquement un arrêt de travail ?
Non. Depuis le 1er février, l'arrêt de travail n'est plus automatique. Depuis le début de la crise sanitaire, il existait un générateur d'arrêt de travail dérogatoire pour le Covid sur le site de l'Assurance maladie. Il a été supprimé. Ce sont désormais les médecins traitants qui établissent les arrêts de travail, comme le rappelle la Sécurité sociale. Cela, dans le cas où l'on n'est pas en état d'aller travailler évidemment. N'oubliez pas de transmettre alors l'arrêt de travail dans les 48 heures à l'Assurance-maladie, puis à votre employeur.
En revanche, sans symptôme, il reste possible d'aller au bureau. Si le télétravail est possible, il est recommandé par l'Assurance maladie. À noter qu'en absence de symptômes, se rendre sur place à son travail est autorisé. Charge au salarié de respecter les gestes barrières : pas d'obligation, mais du bon sens, ne serait-ce que pour éviter de contaminer ses collègues. Mettre un masque est donc fortement recommandé, dans cette situation.
Positif, ça signifie que je vais devoir m'isoler ?
Ici encore, depuis le 1er février dernier, l'isolement n'est plus obligatoire si le test ressort positif. C'est ce que rappelle l'Assurance maladie. C'est ce même organisme qui était chargé de vous contacter, en cas d'infection, pour retracer les personnes avec qui vous avez pu être en contact. L'agence ne pose, encore une fois, qu'une simple recommandation si l'on est contaminé.
En revanche, l'Assurance maladie préconise toujours pour les personnes positives au virus ou qui pensent avoir été au contact d'une personne contaminée, "d'éviter le contact avec les personnes fragiles". Sans oublier les gestes barrières : porter un masque, se laver les mains fréquemment, tousser ou éternuer dans son coude, saluer sans serrer la main ou encore aérer régulièrement les pièces.
Et après, je vais devoir me vacciner ?
Face à la hausse des cas, le ministère de la Santé a même avancé de 15 jours la campagne de vaccination. Elle a débuté lundi 2 octobre. Il s'agit d'une recommandation, et non d'une obligation vaccinale. Cette recommandation vise les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie. Le virus pouvant être encore mortel pour une partie de la population.
Voici les publics concernés, d'après le ministère de la Santé (liste à jour au 2 octobre 2023) :
- les personnes âgées de 65 ans et plus,
- les personnes immunodéprimées,
- les adultes et enfants (de plus de 6 mois) atteints de comorbidités et ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie,
- les femmes enceintes,
- les résidents en Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et Unités de soins de longue durée (USLD),
- les personnes à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision partagée avec les équipes soignantes,
- les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables,
- les professionnels de santé et personnels des secteurs sanitaire et médico-social.
Le ministère de la Santé rappelle que le vaccin reste pris en charge par l'Assurance maladie.