Ce vendredi 11 février au matin, quelques dizaines d'Alsaciens entament leur convoi de la liberté, avant de rejoindre Paris. Deux départs sont organisés, depuis Mulhouse et Strasbourg.
À Mulhouse et Strasbourg, plusieurs manifestants ont pris le départ du "Convoi de la liberté". Cette mobilisation, inspirée du "Freedom Convoy" canadien, doit mener à Paris des manifestants venus de toute la France.
À Mulhouse, deux départs ont lieu entre 8h20 et 9h, sur le parking du Decathlon de Dornach. Une centaine de personnes étaient réparties dans environ 40 voitures.
Le convoi strasbourgeois est parti peu avant 9h30, depuis le parking d'Auchan, à Illkirch-Graffenstaden. Il était un peu plus nombreux qu'à Mulhouse, avec plus de 50 véhicules.
À Strasbourg
À Illkirch, au sud de la capitale alsacienne, les revendications ne sont pas toutes les mêmes. Certains s'opposent au pass vaccinal et à la vaccination contre le Covid-19 en général, d'autres ressentent un véritable "ras-le-bol". La baisse du pouvoir d'achat est au centre des discussions. Plusieurs manifestants portaient des gilets jaunes.
Michel fait partie de l'organisation du convoi. Il avoue qu'organiser un tel parcours n'est pas si simple : "Il y a ceux qui vont faire le parcours, ceux qui vont nous encourager, ceux qui vont nous rejoindre. On communique beaucoup entre nous. Et quand on arrivera près d'une ville importante, on préviendra. On espère voir du monde aux balcons."
Comme bon nombre de personnes présentes à Strasbourg, il estime que sa liberté lui a été enlevée : "On l'a perdu, et l'égalité aussi. Mais regardez autour de vous, la fraternité, elle est de retour!"
Sur le parking, l'ambiance reste très bon enfant et pacifique. Le convoi était majoritairement composé de retraités. Des jeunes étaient également présents, mais aussi des enfants.
À Mulhouse
Sur le parking du Decathlon de Dornach, au sud-ouest de Mulhouse, Léa est impressionnée : "Je ne m'attendais pas à voir autant de monde ! C'est trop bien. La solidarité nous rassemble, mais aussi la tristesse et la solitude accumulées ces deux dernières années."
"On prend la route pour défendre notre liberté, qui a été chèrement acquise par nos anciens, ajoute une femme présente chaque samedi aux manifestations mulhousiennes. Il faut qu'on soit tous unis pour montrer notre désaccord, peu importe de quel bord on vient."
Les deux convois doivent se retrouver à Reims, avant une arrivée en région parisienne prévue pour la soirée. Les plus courageux doivent continuer la route jusqu'à Bruxelles, où ils retrouveront d'autres convois européens.