Alsace : convoi de la liberté contre les mesures sanitaires, deux départs depuis Strasbourg et Mulhouse

Depuis le début du mois de février, un "convoi de la liberté" s'organise en France, à l'image des manifestations au Canada contre les mesures sanitaires. En Alsace, deux cortèges partiront de Strasbourg et Mulhouse le vendredi 11 février.

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Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes organisent un "convoi de la liberté", sur le modèle canadien, où des centaines de camionneurs paralysent plusieurs villes pour protester contre les mesures sanitaires. Ce convoi français doit rallier Paris le 11 février depuis les quatre coins du pays, et l'Alsace n'a pas été oubliée.

Dès le mercredi 9 février, des premiers convois doivent partir des villes les plus éloignées de la capitale, comme Nice, Marseille ou Bayonne. Le 11 février, deux autres quitteront l'Alsace : un premier à 8h depuis le Décathlon de Dornach (autour de Mulhouse), et un deuxième depuis le magasin Auchan d'Illkirch-Graffenstaden (au sud de Strasbourg) à 9h.

Les véhicules doivent ensuite en retrouver d'autres à Reims avant d'arriver sur Paris dans la soirée. Le lundi 14 février, les manifestants ont prévu de rejoindre des convois de plusieurs pays européens à Bruxelles, en Belgique.

Léa, 20 ans, participera au convoi (ou Convoy) depuis Mulhouse. Non vaccinée, elle s'est retrouvée au chômage, dans l'impossibilité de faire une année sabbatique : "J'ai cherché un emploi de serveuse, mais on me demande le pass. Tous les métiers les plus simples sont soumis au pass, alors je ne peux rien faire". La jeune femme explique "vouloir garder le contrôle de son corps", et veut "avoir le droit de choisir".

Depuis que le pass vaccinal est en vigueur, elle s'est isolée : "Je ne sors plus, je ne vois plus personne. C'est aussi pour ça que je participe au convoi. J'ai envie de revoir du monde qui est sur la même longueur d'ondes que moi !"

Moi aussi, j'ai bien envie de l'emmerder !

Léa, participante au "Convoi de la liberté" français

Léa a entendu parler du convoi au début du mois de février : "Je suis ensuite allé sur le groupe Telegram, et nous avons commencé à organiser ça tous ensemble. C'est incroyable de voir qu'il y a une telle mobilisation autour du convoi, c'est très bien organisé", s'émeut-elle.

La Mulhousienne l'annonce : "Ça va changer quelque chose ! Le président Macron juge une partie de la population sur des choix personnels. Alors, moi aussi, j'ai bien envie de l'emmerder!"

Un mouvement pacifique et apolitique 

Le mouvement se veut apolitique, et surtout pacifique : "Je veux rappeler que tous les mouvements politiques qui utilisent des techniques de manipulations pour faire de la récupération sur ce mouvement ne seront pas tolérés", insiste Léa. Et d'ajouter qu'il y aura "des revendications secondaires sur le pouvoir d'achat et le coût de la vie".

Au Canada, le mouvement a été initié par les chauffeurs routiers, soumis depuis le 15 janvier à l'obligation vaccinale. En France, ce n'est pas le cas. De plus, les professionnels du monde routier ne sont pas obligés de présenter un pass lorsqu'ils se rendent dans un relais routier.

Une manifestation des libertés à Strasbourg ?

Autre différence majeure, la propriété des camions. Christophe Denizot, secrétaire général de la Fédération Sud-Solidaires des transports routiers, explique le 7 février au Monde que "contrairement au Canada, [les chauffeurs routiers] ne sont pas propriétaires de [leurs] camions. Si on participe à ce convoi, on peut se voir retirer notre permis et être viré pour entrave à la liberté de circulation." Il y a donc peu de chance de voir une mobilisation des routiers aussi forte qu'au Canada. 

D'après nos informations, en Alsace, la mouvance viendrait essentiellement de Gilets jaunes. En effet, la hausse du prix de l'essence serait une des principales motivations des manifestants. Le convoi pourrait donc être essentiellement composé de particulier, et les chauffeurs routiers pourraient se faire plus rare qu'outre-Atlantique.

Sur Facebook, une autre manifestation à Strasbourg s'organise. Basée cette fois-ci sur le modèle de la manifestation des libertés qui a eu lieu à Bruxelles le 23 janvier 2022, elle doit avoir lieu le samedi 19 février.

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