C'est une première: des élus alsaciens ont rencontré ce mercredi Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la transition écologique, à Paris. Ils rappellent les conséquences importantes de la fermeture de la centrale de Fessenheim, prévue fin 2018, et demandent un "Pacte Fessenheim" pour gérer l'après.
Une délégation d'élus alsaciens, accompagnés pour l'occasion de Jean Rottner, président de la région Grand-Est, a été reçue ce mercredi à Paris par Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la transition écologique et solidaire. Selon leur communiqué commun, il s'agit là d'une grande première, puisque "les élus alsaciens, jusqu'à maintenant, n'avaient jamais étés conviés à la tables des négociations."
Vers un "Pacte Fessenheim"?
Le secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu avait annoncé le 23 novembre dernier, lors d'une interview pour la chaîne Public Senat, la fermeture de la centrale de Fessenheim pour "fin 2018-début 2019". Les élus ont rappelé que la fermeture était liée à des raisons politiques et non techniques, et qu'une telle fermeture nécessitait des compensations.
C'est donc à un "Pacte Fessenheim" qu'ils ont appelé, soulignant que pour l'économie locale, la centrale de Feessenheim représente quelques 100 millions d'euros de commandes aux sous-traitants et 2000 emplois. Construite dans les années 70, la centrale nucléaire avait été mise en service en 1978.
Dans la délégation, outre Jean Rottner, étaient présents trois députés, Raphaël Schellenberger, Eric Straumann et Bruno Fuchs, la sénatrice Patricia Schillinger, la présidente du conseil départemental du Haut-Rhin Brigitte Klinkert, le conseiller départemental Michel Habig, le président de la communauté de communes Pays-Rhin-Brisach Gérard Hug et le Maire de Fessenheim Claude Brender.
Sébastien Lecornu s'était par ailleurs engagé à se rendre en Alsace "très prochainement" pour visiter la centrale et rencontrer les représentants du personnel.