Même si aucune épreuve olympique ne se déroulera en Alsace, elle accueillera de nombreux sportifs venus se préparer aux Jeux Olympiques de 2024. Le président du Comité d'organisation des Jeux, Tony Estanguet, était présent à Strasbourg le 15 décembre pour démontrer que les Jeux feront rayonner tout un pays.
À moins de trois ans des Jeux Olympiques, l'heure est aux préparatifs. Les villes qui accueilleront les épreuves s'activent, mais c'est également le cas pour les autres régions. Le Grand Est ne fait pas exception, et l'Alsace sera partie prenante pendant toute la durée des Jeux, du 26 juillet au 11 août 2024, mais aussi avant.
Les 14 et 15 décembre, Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des Jeux, était présent à Strasbourg pour valoriser la région Grand Est dans le cadre des Olympiades. Depuis le gymnase de la Rotonde, à Strasbourg, le triple champion olympique assure que la ville et la région forment "un territoire éminemment sportif".
Pour lui, toute la France doit profiter du rayonnement des Jeux : "L'objectif, c'est de capitaliser sur la dynamique des Jeux pour faire faire du sport aux Français". Parmi les actions proposées, des athlètes se rendront dans plusieurs écoles pour échanger avec les élèves.
En octobre 2020, six villes alsaciennes avaient été retenues pour accueillir des athlètes olympiques durant l'été 2024 dans des centres dédiés. Appelés Centres de préparation aux Jeux Olympiques et Paralympiques (CPJ), 94 d'entre eux ont été identifiés sur toute la région Grand Est: "C'est assez impressionnant de voir ce dynamisme sportif ici, avec des infrastructures qui sont de très bonne qualité. Tous les athlètes auront la possibilité de venir se préparer", se réjouit Tony Estanguet.
Jean-Marc Haas Becker est le président du Comité régional olympique et sportif (CROS) du Grand Est. Lui aussi est enjoué d'avoir la possibilité d'accueillir des athlètes originaires des 206 pays qui participeront aux Jeux : "L'Alsace aura sa place avec les CPJ, notamment dans les grosses métropoles, avec beaucoup de centres labellisés 'Terres de Jeux'. Ça permet la réalisation de beaucoup de projets d'investissement et de développement."
Ce n'est pas le club du coin qui viendra s'entraîner, on parle de délégations des quatre coins du monde!
Jean-Mars Haas BeckerPrésident du CROS Grand Est
D'ici 2024, les centres retenus devront effectuer des rénovations pour répondre aux normes qui seront en vigueur dans trois ans : "Il faudra s'équiper en conséquence. Mais en ce qui concerne les capacités d'accueil comme les hôtels, et les axes de circulation, la région est très bien équipée", se félicite Jean-Marc Haas Becker.
Seule inquiétude, les moyens humains : "Il faudra du monde pour accueillir tous ces athlètes. Et une formation sera nécessaire, déjà au niveau des langues. Ce n'est pas le club du coin qui viendra s'entraîner, on parle de délégations des quatre coins du monde! Il y a des techniques d'accueil, et ça s'apprend. En tout cas, une chose est sûre, des emplois vont se créer", ajoute Jean-Marc Haas Becker.
Laisser un héritage
En Alsace, l'effet "Paris 2024" est déjà là. À Brumath (Bas-Rhin), le stade d'athlétisme a reçu en 2020 une nouvelle piste, pour le plus grand bonheur de Baptiste Mischler, champion de France du 1.500 mètres : "Le club attendait cela depuis 50 ans! Grâce à l'aide de la Région, le budget a pu être débloqué, ça a changé la donne."
Pour l'athlète de 24 ans, les Jeux Olympiques doivent également laisser une héritage : "Il ne faut pas avoir les Jeux pour avoir les Jeux. Mais il faut penser à l'après, pour donner envie aux jeunes. Je me suis mis au sport après les championnats du monde à Paris, en 2003. Et j'espère que Paris 2024 fera le même chose pour la future génération!"
Présent aux Olympiades de Tokyo en août 2021, le spécialiste du demi-fond s'était arrêté dès le séries du 1.500 mètres. Aujourd'hui, il a les yeux rivés sur les Jeux de Paris : "Ça va arriver très vite! Chaque saison compte, et je consacre beaucoup de temps aux JO. Il y a plein d'étapes à franchir d'ici là." Comme de nombreux athlètes français de sa génération, il aura à cœur de performer à domicile.