"Ne prenez plus les matons pour des cons" en Alsace aussi, les surveillants de prisons se mobilisent

Les premières opérations de "blocage" ont débuté tôt lundi matin à la maison centrale d'Ensisheim et à la maison d'arrêt de Strasbourg. Les surveillants y  réclament plus de sécurité après l'agression, jeudi 11 janvier, de trois gardiens par un détenu jihadiste dans le Pas-de-Calais.

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"Le personnel est à bout", "c'est inadmissible, on en peut plus", les surveillants de prisons sont unanimes quatre jours après la violentes agression de trois de leurs collègues à Vendin-le-Vieil par un l'islamiste allemand Christian Ganczarski, un des instigateurs de l'attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie), qui avait fait 21 morts en avril 2002. Et c'est pour cela qu'ils se mobilisent devant la maison centrale d'Ensisheim et la maison d'arrêt de Strasbourg.

"Cela fait 10 ans que nous réclamons des effectifs supplémentaires, on nous rajoute des missions mais pas de moyens", Eric Sagnier, membre du Syndicat Pénitentiaire des Surveillant(e)s veut être écouté par sa hiérarchie. Tous dénoncent un manque cruel de moyens aussi bien humains que techniques. Le Syndicat Pénitentiaire des Surveillant(e)s réclame des établissements spécifiques pour les "profils radicalisés" avec un système de sécurité renforcé, un équipement et des formations adaptés.


A la maison centrale d'Ensisheim même colère. "Nous avons déjà connu quatre prises d'otages ici en sept ans (...) Il faut doubler le nombre d'agents dans les coursives" dit Christophe Schmitt, secrétaire inter-régional FO Grand Est.  


Ce surveillant se dit impuissant : "on ne peur rien faire face à une agression, nous ne sommes par armés."


Cette "opération prison morte" est lancée par les trois syndicats l'Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire, la CGT Pénitentiaire et FO Pénitentiaire, qui assurent d'ores et déjà qu'elle est "reconductible". "Tant qu'on ne trouvera pas un chemin d'entente avec le gouvernement, on ne lâchera rien", a affirmé Jean-François Forget de l'Ufap-Unsa à l'AFP.

En Alsace, les responsables syndicaux attendent le mot d'ordre des instances nationales pour voir qu'elle suite donner au blocage de ce matin. "S'il faut durcir nous durcirons" préviennent-ils. La ministre de la Justice Nicole Belloubet doit se rendre mardi à Vendin-le-Vieil où le directeur du centre de détention vient de demandé à « être relevé de son commandement ».




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