Qui est C. Ganczarski, terroriste qui a agressé trois surveillants de la prison de Vendin-le-Vieil ?

Christian Ganczarski, Allemand d'origine polonaise converti à l'Islam, a débuté son parcours terroriste dans les années 90, pour finir aux cotés de Ben Laden. Retour sur le parcours du quinquagénaire qui a agressé à l'arme blanche jeudi trois surveillants de la prison de Vendin-le-Vieil.

Christian Ganczarski, auteur de l'agression à l'arme blanche jeudi de trois surveillants de la prison de Vendin-le-Vieil, avait été condamné en 2009 à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises spéciale de Paris, pour complicité dans l'attentat de la synagogue de Djerba (Tunisie) en avril 2002, qui avait fait 21 morts dont deux Français. Cet allemand d'origine polonaise d'une cinquantaine d'années, converti à l'Islam, était considéré comme le cerveau de cette attaque.


Proche de Ben Laden

Ganczarski, né en Pologne puis émigré en Allemagne, se serait converti à l'Islam dans les années 80. Après s'être marié à une allemande également convertie, le couple est parti vivre en Arabie Saoudite où l'ancien métallo a suivi un enseignement coranique. Dans les années 90, il a combattu en Tchétchénie puis s'est rendu à plusieurs reprises au Pakistan et en Afghanistan notamment

Investi, Ganczarski a gravi les échelons dans le milieu terrorisme islamiste, pour devenir responsable de la maintenance et du cryptage des réseaux de communication d'Al-Qaïda​. Il a fini par devenir proche d'Oussama Ben Laden.


Arrêté à Roissy

Le parcours terroriste du quinquagénaire s'achève en juin 2003 lorsque, expulsé par l'Arabie Saoudite vers l'Allemagne, son avion fait une escale à l'aéroport de Roissy. Les autorités françaises en profitent à ce moment là pour l'interpeller.

Considéré comme complice, voire cerveau de l'attentat de Djerba qui a tué deux Français, il fait donc l'objet de poursuites dans l'hexagone et écope pour ces faits de 18 années de prison lors de son procès en 2009.

Réclamé par les États-Unis 

Christian Ganczarski devait être libéré à la fin du mois, mais venait d'apprendre que les États-Unis souhaitaient le récupérer dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001. L'Allemand est soupçonné d'avoir participé au recrutement ou à la formation des pilotes d'avions.

Le détenu de Vendin-le-Vieil était placé à l'isolement depuis plusieurs jours avant l'agression de jeudi, après avoir "pété les plombs" lorsqu'il a appris que les États-Unis voulaient le faire extrader. A son placement à l'isolement, le prisonnier faisait l'objet de mesures de sécurité particulières. "Il devait être menotté à chaque sortie de cellule. Des mesures qui ont été levées il y a 3-4 jours", expliquait jeudi Julien Martin, délégué FO à la prison de Vendin-le-Vieil. Une autre source syndicale a précisé que des écoutes téléphoniques au sein de la prison laissaient entendre que le terroriste allait passer à l'acte, pour éviter son extradition.

Il est désormais poursuivi par la section antiterroriste du parquet de Paris pour triple tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste. 
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