Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, plusieurs parlementaires alsaciens réagissent au sondage Ifop paru ce mardi sur l'avenir institutionnel de l'Alsace. Sondage dans lequel 82% des Alsaciens demandent un référendum sur « la sortie du Grand Est et l’organisation d’une nouvelle région Alsace ».
"Seulement 10 % des sondés considèrent que l’intégration dans le Grand Est est une «bonne chose» pour l’Alsace, commence la lettre des parlementaires, l'exercice de l'action politique en Alsace est aujourd'hui paralysé par cette question institutionnelle qui génère un climat délétère, qui ne va ni dans l'intérêt de notre Région, ni dans l'intérêt de la France."Quelques heures à peine après la publication d'un sondage Ifop sur l'avenir institutionnel de l'Alsace, plusieurs parlementaires ont écrit une lettre ouverte au président de la République, Emmanuel Macron pour lui demander "l'organisation d'un référendum dans les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, afin de trancher définitivement cette question". Lettre signée par sept députés alsaciens (Laurent Furst, Patrick Hetzel, Frédéric Reiss, Raphaël Schellenberger, Eric Straumann), trois sénateurs (Claude Kern, André Reichardt, Catherine Troendlé) et une députée européenne (Anne Sander).
La lettre
Monsieur le Président de la République,Dans un sondage IFOP du 8 au 12 février, sur un échantillon de 1 002 personnes, publié ce jour, 82 % des alsaciens demandent un référendum sur « la sortie du Grand Est et l’organisation d’une nouvelle région Alsace ». Seulement 10 % des sondés considèrent que l’intégration dans le Grand Est est une « bonne chose » pour l’Alsace.
L'exercice de l'action politique en Alsace est aujourd'hui paralysé par cette question institutionnelle qui génère un climat délétère, qui ne va ni dans l'intérêt de notre Région, ni dans l'intérêt de la France.
Aussi, nous vous demandons l'organisation d'un référendum dans les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, afin de trancher définitivement cette question.
Une telle initiative ne pourra qu'être portée au crédit de votre quinquennat afin de réparer une grave erreur dans l'organisation de nos territoires.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de notre très haute considération.
- Laurent Furst, Patrick Hetzel, Frédéric Reiss, Raphaël Schellenberger, Eric Straumann, députés
- Claude Kern, André Reichardt, Catherine Troendlé, sénateurs
- Anne Sander, députée européenne