L’UFC-Que choisir du Bas-Rhin rend publique une enquête menée sur 41 produits traditionnels alsaciens. Contrairement aux idées reçues, deux tiers d’entre eux obtiennent une bonne note avec le Nutri-Score. Premiers de la classe avec un A : les pâtes d’Alsace, la quetsche et la mirabelle.
Ce sont des résultats qui peuvent en surprendre plus d’un et décomplexer tous les autres. L’enquête publiée ce mardi 3 mai 2022 par l’UFC-Que choisir révèle que deux tiers des aliments traditionnels alsaciens obtiennent une bonne note avec le Nutri-Score.
L’association de consommateurs a fait prélever un échantillon de 127 références de produits, représentant 41 aliments typiques d’Alsace dont la choucroute, le jus de pomme d’Alsace, le biebeleskas, le stollen de noël, le munster ou la flammekueche.
Loin d’être mal notées, nos spécialités alsaciennes se répartissent sur toutes les 5 classes du Nutri-Score. Certaines sont même très bonnes pour la santé.
A consommer sans modération ou presque
Dans le détail, 12 aliments sont rangés dans les catégories A et B, celles qui ont la meilleure qualité nutritionnelle. Parmi eux, le poulet d’Alsace label rouge, riche en protéines, ou encore le baeckeoffe. Ce dernier, qui, certes, contient de la viande, dont du porc assez gras, est adoubé pour sa proportion 1,5 fois plus importante de légumes variés et de farine.
On y retrouve logiquement la quetsche d’Alsace et sa petite sœur, la mirabelle, sources de fibres et de nombreux micronutriments.
La choucroute garnie, le biebeleskas et le kougelhopf se retrouvent dans le "ventre mou" du tableau, autrement dit la catégorie C.
Un peu mais pas trop
Un tiers des aliments prélevés sont classés D ou E. On y retrouve, sans surprise, les flammekueche, les knacks, le munster, tout comme le stollen de Noël, la saucisse de foie et le cervelas.
Les charcuteries et fromages le doivent à leurs fortes teneurs en matières grasses saturées et en sel; quant aux desserts, c’est la teneur élevée en sucre qui joue en leur défaveur.
L’UFC-Que choisir rappelle qu’il ne s’agit pas de clouer au pilori ce type d’aliments mais simplement d’en suggérer une consommation raisonnable.
Derrière l’enquête, un enjeu européen
Le calendrier de la sortie de cette enquête n’est pas le fait du hasard. La Commission européenne doit choisir d’ici à la fin de l’année le format du futur étiquetage nutritionnel des produits alimentaires.
Estimant que les professionnels de l’agro-alimentaire dénigrent trop souvent ce classement nutritionnel, l’UFC-Que choisir prend le contre-pied. L’organisme souhaite que Nutri-Score devienne le futur modèle obligatoire au niveau européen.