Ce jeudi 2 novembre dans le Calvados, trois Alsaciens ont perdu la vie dans la collision de leur voiture avec un train sur un passage à niveau sans barrière. Nous avons joint la SNCF pour savoir si ce type d'intersections était encore fréquent.
Il est 16 heures ce jeudi 2 novembre lorsque la voiture de Virginie et Jonathan Thomas se fait percuter par un train alors qu'ils franchissent un passage à niveau qui conduit à une impasse du côté de Bonneville-sur-Touques dans le Calvados, à quelques kilomètres de Deauville.
Le choc est extrêmement violent et le couple et leur petit garçon de 11 ans décèdent sur le coup.
L'accident s'est produit sur un passage à niveau non protégé, c'est-à-dire sans barrière ni sonnerie. Il est signalé par un stop surmonté de ce que l'on appelle une croix de Saint-André (qui signifie cédez le passage).
Nous avons contacté la SNCF pour savoir combien d'intersections de ce type existait dans la région. Morgane Martinez, responsable de la communication SNCF Réseau pour le Grand Est nous a confirmé que le Bas-Rhin en comptait 59 sur les 240 passages à niveau recensés dans le département. La SNCF connaît la dangerosité de ce type de passages puisque sur son site internet, on trouve une campagne d'information pour inciter les automobilistes à la prudence. Idem sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
"La SNCF investit pour repenser les passages à niveau recencés comme dangereux. Par exemple le PN20 de Molsheim est en travaux, la SNCF crée un sous-terrain pour plus de 20 millions d'euros. Mais l'ensemble des passages à niveau respectent bien évidemment les normes légales de sécurité."
Difficile donc de mettre des barrières partout, l'idée est plutôt pour l'instant d'accès sur la prévention et l'incitation à la vigilance. Morgane Martinez ajoute que l'accident qui s'est produit dans le Calvados est "un drame absolu", mais qu'il ne faut pas y chercher nécessairement la responsabilité de la SNCF. "99% des accidents qui arrivent sur ce type de passage sont liés au non-respect du code de la route".