Rebondissement dans l'affaire du jeune élève de la prestigieuse école militaire, retrouvé mort le 9 février 2016 au camp militaire de la Courtine (Creuse). La mère du sous-lieutenant décédé, qui vit à Haguenau, vient de porter plainte pour "entrave à la saisine de la justice".
L'une d'elles concerne le nettoyage de la scène de crime, effectué l'après-midi même du drame. "Des morceaux de balles auraient bien été récupérés par les militaires lors du nettoyage de la scène du drame mais auraient été jetés aux ordures", raconte Le Parisien qui cite un témoin tardif. Mieux, ce nettoyage aurait eu lieu "alors que des auditions de militaires étaient toujours en cours". Ces éléments sont mentionnés aujourd'hui dans la plainte que la famille dépose contre l'armée.
Par ailleurs, d'autres éléments mystérieux conduisent la famille à penser que leur fils ne s'est pas suicidé. On apprend par exemple que deux compagnons de section de Michaël Lavocat ont tenté de le joindre sur son téléphone portable une heure environ avant sa mort. Mais lors de leur audition l’après-midi du décès, le binôme avait dissimulé l'appel. On se demande aussi pourquoi Michaël Lavocat avait annoncé, avant de mourir, le décès de son père à sa hiérarchie, alors que celui-ci était bien vivant. Enfin, selon le rapport d’autopsie, la balle que la victime se serait tirée dans la tête n'est pas ressortie. Mais aucun fragment de cette balle n’a pu être retrouvé par les enquêteurs.