"Underem Barabli" est une institution en Alsace. Christian Hahn vous propose d'en revoir quatre épisodes. Retrouvez une palette d'extraits du cabaret alsacien bilingue lancé à Strasbourg par Germain Muller et Raymond Vogel en 1946.
Connaissez-vous le Barabli ? Ce cabaret dialectal a été créé en 1946 par Germain Muller et Raymond Vogel. Il a proposé 44 revues mêlant danses, chansons, saynètes et satire politique jusqu'en 1992. Le célèbre cabaret bilingue a profondément marqué la culture et l’identité alsacienne d’après-guerre. Christian Hahn a puisé des extraits d'archives conservées à l'INA pour proposer cette série de quatre épisodes thématiques de 52 minutes, à l'occasion de la semaine des langues régionales 2021. Il s’agit principalement de nous replonger dans des documents d'archives uniques. Un parapluie protège, mais il peut aussi piquer. Et les sketchs de Germain Muller ne manquaient pas de piquant.
Premier épisode : Germain, l'auteur, metteur en scène et comédien
Germain était un comédien passionné, qui réagissait à l’actualité du jour ou de la veille dans ses sketchs, le tout, trente ans avant Guy Bedos. Il avait imaginé une ribambelle de personnages, notamment celui qu’il a campé de nombreuses années : le paysan.
Deuxième épisode : Désiré, le personnage très populaire interprété par Robert Breysach
Robert Breysach a été une des figures comique les plus marquantes du Barabli où sa véritable carrière a commencé en 1946. On retrouvait un sketch avec Désiré dans chaque revue, et parfois même plusieurs. Il est reconnu comme le premier acteur comique en Alsace. Les sketchs de Désiré ont été écrits sur mesure pour le comédien et son personnage.
Troisième épisode : Dinah, la comédienne aux mille facettes et épouse du maître
Dinah Faust a fait partie du Barabli depuis le début, et jouait surtout ce qu’on appelle dans le métier des rôles de composition, c’est-à-dire des personnages inventés comme la célèbre Grettchen en 1947, une poupée durant le procès de Nuremberg. Son talent lui a permis aussi de jouer des rôles en solo, que Germain écrivait spécialement pour elle.
Quatrième épisode : "Tutti Frutti", on retrouve toute la troupe
Après des années à ne pas avoir pu s’exprimer, le Barabli a joué le rôle d’une deuxième Libération. Enfin, quelqu’un disait sur scène ce que tout le monde pensait tout bas. Germain était parfois taquin avec les Alsaciens, mais surtout bienveillant. Nous nous retrouvons une dernière fois sous le parapluie, pour proposer des extraits des dix dernières revues.