Pour Simone Luxembourg, il s’agissait d’un simple contrôle. Le diagnostic est tombé comme un couperet, elle était atteinte d’un cancer du sein assez avancé. Décidée à vivre, elle s’est lancée dans les traitements et a subi une ablation des deux seins. Marraine de l'édition 2022 de la Haguenauvienne, elle témoigne pour nous, en ce mois d'octobre rose.
Positive. C'est le premier adjectif qui vient à l'esprit lorsqu'on parle de Simone Luxembourg. Elle-même se définit d'ailleurs ainsi. "Après la mammographie, lorsque le médecin m'a annoncé que ce n'était pas beau à voir, j'ai eu un coup de massue. J'en ai même pleuré. Mais très vite, j'ai voulu me ressaisir. Je me suis dit que je n'étais ni la première dans ce cas, ni la dernière, hélas". C'était au début de l'année 2022. Simone a appris qu'elle avait un cancer du sein. Quelques mois plus tard, elle a dû subir une double mastectomie. Aujourd'hui, à 75 ans, elle porte des prothèses. "J'ai décidé de ne pas faire de reconstruction mammaire. A mon âge, ce n'est pas la peine. Mon mari est d'accord avec moi."
Son mari depuis 55 ans, Lucien, est son pilier. Tous les jours, il lui lave et coupe une carotte, pour les vitamines. "Je regarde tous les jours sur ma tablette ce qui pourrait être bénéfique pour elle. Je fais de mon mieux pour l'aider. Et puis, nous partons souvent en voyage, elle adore ça. Bientôt, nous allons faire une croisière.. c'est son cadeau d'anniversaire." Un soutien primordial, indispensable pour Simone. "Lorsque j'ai des jours sans, mon mari me booste, ainsi que ma fille et mes petites-filles", nous dit-elle. L'énergie, elle la puise aussi dans ses balades à vélo quotidiennes avec son époux. Sa thérapie, affirme-t-elle avec le sourire.
Un visage connu à Haguenau
Le sourire quitte rarement le visage de Simone, bien connu d'ailleurs à Haguenau, où la septuagénaire a marié plus de 1500 couples durant ses années de mandat d'adjointe au maire. Femme d'engagement, elle a accepté d'être la marraine de l'édition 2022 de la Haguenauvienne. Cette année-là, elle a aussi découvert, à l'hôpital, les soins de la socio-esthéticienne financée, entre autres, par les fonds collectés par la course. Les fauteuils confortables, aussi, offerts par l'organisation de l'événement, pour les patients recevant leur chimiothérapie. Ou encore, les ateliers créatifs de l'association La Fabrique en Rose. "J'ai participé à la peinture d'un très beau tableau en art-thérapie. Un arbre de vie", raconte-t-elle.
Aujourd'hui, Simone est toujours sous traitement. De la chimio, sous forme de gélules. De l'hormonothérapie. Mais aussi, de nombreux compléments alimentaires, tels que de l'ail noir, de la levure fraiche, de la vitamine C... De petits soutiens au quotidien. Car Simone vit bien, mais sous surveillance. Des métastases se trouvent toujours sur sa colonne vertébrale. "J'espère que cela va se résorber", avoue-t-elle. Elle nous donne rendez-vous l'an prochain, pour la Haguenauvienne, fin septembre. L'édition 2023, très bon cru, a permis de récolter quelque 90.000 euros.