Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, a annoncé mercredi à Saint-Ouen que son groupe allait anticiper "de potentielles baisses" de l'activité commerciale sur ses sites français, sans préciser l'impact sur les effectifs.
"A l'heure où on se parle, il n'y a pas de problème d'activité", a-t-il affirmé en marge de la présentation des résultats de son groupe fabricant de trains, métros, tramways et autres infrastructures de transports. "Mais nous préparons de potentielles baisses liées à la baisse de l'activité commerciale qu'on voit aujourd'hui." En France, "on rentre dans une période de basses eaux en terme d'activité", a-t-il souligné.
"Une adaptation" va notamment "avoir lieu cet été" sur le site de Reichshoffen, qui concernera "un certain nombre d'intérimaires", mais "pas d'adaptation plus lourde que ça". Concernant les autres sites, Henri Poupart-Lafarge a simplement évoqué "une adaptation collective". "Je ne me prononce pas sur le long terme", a-t-il ajouté. "On va voir le nombre de contrats qui se seront concrétisés et en fonction (...) nous adapterons (...) l'outil industriel."
Il a notamment rappelé que 40% de l'activité des sites français était tournée vers l'export et souligné qu'"un grand nombre d'opportunités" existaient en France, "dans les tramways", mais aussi avec le Grand Paris et "le nouveau RER". Début avril, dix parlementaires s'étaient inquiété du maintien de l'emploi sur les sites français du groupe après l'annonce par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies que le renouvellement des trains Corail se ferait via un appel d'offres et non via l'extension des contrats-cadres conclus avec Alstom.
"Il y aura un appel d'offres. Nous allons bien évidemment nous positionner", a simplement commenté M. Poupart-Lafarge mercredi, après avoir annoncé que son groupe était repassé dans le vert lors de l'exercice 2015/2016, avec un bénéfice net de 3 milliards d'euros tiré par la vente de son pôle énergie à General Electric.