Le Kid et Boo-Lee, les deux membres de Jungle Shakers, sont des Sedanais pure jus. De la MJC de Sedan à la scène Razorback du Cabaret Vert, les deux Ardennais commencent à se faire connaître localement, le tout grâce à une communication faite maison.
The Ramones, Elvis Presley, Misfits... Vous l'avez compris, les références de Jungle Shakers sont tournées vers le rock. Programmés sur la scène Razorback du Cabaret Vert, les deux Ardennais se disent très fiers de faire partie de l'aventure en tant qu'artistes.
Vous qui avez assisté au Festival en tant que festivaliers pendant des années, qu'est-ce que ça fait de passer de l'autre côté?
Boo-Lee : C’est trop bien parce que cette année il fait très chaud. L’an dernier il pleuvait. On est très contents de pouvoir jouer une année où il fait très chaud.
Le Kid : On avait joué au Temps des cerises en 2014. Ça fait toujours plaisir de se produire sur des festivals de cette ampleur-là, quel qu’ils soient.
Boo-Lee : C’est à la maison et dans des conditions trop bien.
"C’est toujours un plaisir de se produire dans ces conditions-là, et de se retrouver dans une affiche avec de tels noms, qu’on apprécie ou pas d’ailleurs", dans L'Ardennais. Quels sont les noms que vous appréciez cette année? Quels sont ceux que vous aimeriez voir?
Boo-Lee : Je suis passé voir Airbourne, et ça tabasse. Viagra Boys, mon dieu, c’était beau. C’était à voir mec, t’aurais dû être là.
Mimi le Kid : Cette année j’ai pas forcément beaucoup suivi le reste de la programmation. Mais quoiqu’il arrive, on peut toujours se retrouver dans la scène Razorback. C’est la scène alternative, rock un peu crado…
Boo-Lee : C’est ce qui nous plaît.
Vous êtes passés au Temps des cerises en 2014, vous jouez cette année sur la scène Razorback. Ça veut dire que vous serez sur Zanzibar en 2024?
Le Kid : (rires) Ma foi pourquoi pas ! Messieurs du Cabaret Vert si vous nous entendez !
Boo-Lee : Dix balles que j’arrive à monter sur Zanzibar aujourd’hui ! (Rires).
Plus sérieusement, vous gagnez en notoriété, notamment avec le prix que vous avez gagné à Rethel. Qu'est-ce que cela vous a fait quand on vous a proposé la scène Razorback? Qu'attendez-vous pour la suite ?
Le Kid : Je pense qu’on commence à peser au niveau local, ce qui est déjà super cool dans la musique. Surtout qu’on vient du punk et de l’alternatif, un peu années 1980. On a vraiment grandi avec des groupes comme les Berruyers noirs, les Washington Dead Cats, Happy Drivers, la Souris déglinguée… on aime dans cette démarche de « faites le vous-mêmes » et « faites tout par vous-même ».
Finalement, pour des personnes qui ne payent pas Facebook pour être sponsorisés et qui font toute leur com eux-mêmes… déjà arriver à peser au niveau local c’est déjà cool. Après on va essayer d’aller un peu plus loin, de se produire sur des festivals à 200 ou 300 km d’ici ou essayer de passer la frontière en Belgique ou en Hollande dans des lieux très rock qu’on connaît et auxquels on aimerait accéder.
Est-ce que vous vivez de votre passion ?
Le Kid : Non, pour le moment on va dire que c'est presque la moitié de notre vie.Boo-lee : C'est encore difficile d'en vivre.
Vous faites quoi l'autre moitié du temps ?
Le Kid : Je suis éducateur spécialisé pour des jeunes qui ont tout un tas de problèmes.
Boo-Lee : Je change de vie, j'ai trouvé un nouveau travail.
Vous êtes les Ardennais de l’étape avec Cosmic Hill (qui ont enjoint les festivaliers d’hier à venir vous voir à la fin de leur concert. Quelles relations entretenez-vous avec eux ?
Boo-Lee : On s’est déjà croisés dans des bistrots à Charleville mais pas plus. (rires) Je les ai vus hier sur scène et ça déboite. J’étais trop fier d’eux, trop fier des Ardennes. Franchement.Le Kid : On les remercie d’ailleurs ! On fera de même ce soir, on n’y manquera pas.