Agression d'un contrôleur de bus : un homme placé en garde à vue à Charleville-Mézières

Suite à l'agression d'un contrôleur dans le réseau de transports de bus de Charleville-Mézières (Ardennes) la circulation était perturbée sur plusieurs lignes ce mercredi 20 décembre. Un suspect a été placé en garde à vue.

Un contrôleur de bus de Charleville-Mézières a été frappé dans l'exercice de ses fonctions.  Conséquence : aucun bus ne circulait ce mercredi 20 décembre au sein du réseau de transports du secteur. Le débrayage a été levé à 13h, alors qu'une réunion avec la direction suite à cette agression a été fixée au 11 janvier 2024. Dans la soirée, la procureure de Charleville Mézières annonçait que "dans le cadre des violences commises hier sur un contrôleur de bus, les investigations réalisées par le commissariat de Charleville-Mézières sous la direction du parquet ont permis d’identifier un homme né en 2001. Il a été placé en garde à vue".

Les faits qualifiés de graves, ont eu lieu mardi 19 décembre au soir, selon nos confrères de l'Ardennais. Citant le directeur, l'agression s'est déroulée près de la gare SNCF de Charlevile-Mézières. Christophe Hipeau, directeur de la CTCM, gérant le réseau Tac, explique que l’agression a eu lieu « suite à une opération de contrôle de deux personnes ». Il ajoute  : « Une personne s’en est prise à notre agent sans raison apparente. Une plainte a été déposée ».

Le parquet de Charleville a confirmé l'ouverture d'une enquête pour violence ayant entraîné plus de huit jours d'incapacité de travail. Enquête confiée au commissariat de police local. 

Droit de retrait

Rassemblés devant la gare, ce mercredi 20 décembre en fin de matinée, les agents ont sollicité un entretien avec la direction. Le contrôleur a été roué de coups, vers la gare, lors d’un contrôle, confirme Hélène Vallée déléguée du personnel FO. "C'est un réseau calme, on veut qu'il le reste, mais cela nous a touché, quand on voit ailleurs des contrôleurs roués de coups, on se dit que ça ne doit jamais arriver. On travaille comme tout le monde pour gagner notre vie. Mais depuis la covid, les gens sont énervés. Certes, il y a des travaux, on n'est jamais à l’heure. Mais on subit comme eux". 

Le contrôleur frappé était arrivé récemment dans l’entreprise, un reconverti, ancien peintre, âgé de 50 ans, "il s’est pris des coups, mais il est là avec nous", confirme la représentante du personnel. Je pense qu’on va débrayer sur la journée". Des négociations sont en cours. Elles ont abouti à un rendez-vous ultérieur. Et à la fin des perturbations. 

La direction du réseau n'a pas souhaité en dire davantage sur les blessures subies par l'agent. Mais les faits ont en tout cas suscité la colère de ses collègues, qui ont immédiatement fait valoir leur droit de retrait. Avec un débrayage complet à partir de 11h ce mercredi. 

Ce genre de faits n'est pas une première. Il y a quelques années, en 2016, une conductrice avait été giflée par un passager. Des agressions verbales avaient eu lieu également, qui avaient donné lieu à une demande d'échange avec la direction pour protéger les agents. 

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