À Charleville-Mézières (Ardennes), des travaux d'extension du réseau de chaleur urbain ont commencé le 10 juillet. Ils vont s'étaler sur un an et demi. Les particuliers peuvent désormais eux-aussi demander à se raccorder au réseau de chauffage qui fonctionne notamment grâce aux fumées de l’usine Stellantis.
Depuis le début du mois de juillet, des tranchées ont été creusées un peu partout à Charleville-Mézières, dans les Ardennes. La ville entame un important programme de travaux pour étendre son réseau de chaleur urbain. Il s'agit de gros tubes en acier enterrés à près de deux mètres de profondeur sous la chaussée.
Le réseau est alimenté en partie par les fumées de l’usine Stellantis. Deux nouvelles chaufferies, une biomasse et une biogaz, doivent également être construites. Jusqu'ici, les particuliers ne pouvaient pas profiter de ce réseau de chaleur qui concernait seulement les établissements publics et les bailleurs sociaux des quartiers de Manchester et de La Citadelle notamment. Cette extension vers le nord de la ville va permettre de concerner tous les usagers.
Éviter le yo-yo du prix de l'énergie
"Pour le réseau existant, Dalkia envisage de faire de la densification. Et pour le réseau qui est aujourd'hui en cours d'extension sur 14km, il concernera naturellement les propriétaires qui se trouvent sur le parcours de ce nouveau réseau", détaille Alain Barthélémy, adjoint au maire de Charleville-Mézières, chargé de l'Aménagement, des Travaux et des Mobilités.
De l'eau chaude circule dans le réseau. Les bâtiments n'ont ainsi plus besoin de chaudière et de rendez-vous annuels d'entretien. Des économies qui rimeront aussi avec écologie pour cette source d’énergie 100% renouvelable à terme. Mais la transition aura tout de même un coût non négligeable.
"L'intérêt est qu'en étant en énergie renouvelable, on va s'éviter le yo-yo des cours, indique Alain Barthélémy. "Pour un particulier sans subvention, ce sera de l'ordre de 25 000 euros, mais cela peut être subventionné jusqu'à pratiquement 50 %."
Ces travaux de grande ampleur sont menés par l’entreprise Dalkia, filiale du groupe EDF, pour près de 34 millions d’euros. Elle peut compter sur une subvention de 12 millions d'euros de l'Ademe, l’agence de l’environnement et de la transition écologique.
Les usagers intéressés doivent se manifester avant le 30 juin 2024, via le site de la ville de Charleville-Mézières, pour bénéficier de l'ensemble des subventions.