Marinette Pichon était l'invitée de notre 12/13. La légende du football féminin, originaire de l'Aube, a publié Ne jamais rien lâcher, aux éditions First.
Une pionnière du football, qui a découvert le football à Brienne-le-Château dans l'Aube à 5 ans, Marinette Pichon est encore aujourd'hui la meilleure butteuse de l'histoire de l'équipe de France. A ce moment-là, la sportive a un véritable coup de foudre pour ce sport, avec qui elle va vivre "une belle histoire d'amour."
Son livre, Ne jamais rien lâcher, est sorti le 5 avril aux éditions First, dans lequel elle livre son enfance, pas toujours facile et son homosexualité. Aujourd'hui, elle travaille au Conseil départemental de l'Essonne, toujours un ballon aux pieds, sourire aux lèvres.
Quand elle a débuté le football, Marinette Pichon a dû faire face aux clichés. Mais à l'époque, elle affirme son goût pour la discipline :
C'est peut-être mal vu mais on est une bande de nanas et on adore ça.
Plus qu'une passion, le football devient "un exutoire, une véritable bouffée d'air, pour mieux affronter ce que l'on vivait avec ma mère et ma sœur à la maison."
Une buteuse "obsessionnelle"
En 2002, c'est grâce à l'Auboise que la France se qualifie pour la première fois à la Coupe du monde de football féminin. "On est l'élément clé qui doit finaliser le chemin du ballon", commente la joueuse. Avec 81 buts marqués en 112 sélections, Marinette Pichon reste à ce jour la meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France.
Pourtant, c'est en tant que défenseuse que l’Auboise commence sa carrière à Saint-Memmie Olympique, en 1992. Mais sa présence et son énergie sur le terrain sont vite remarquées et elle passe en attaque. En dix ans, Marinette Pichon se distingue et pas seulement dans l’Hexagone, puisqu'elle part aux Etats-Unis en 2002.
A 26 ans, elle devient la première française à participer au championnat américain de football qui à l'époque est le meilleur du monde. Au bout de sa première saison avec les Philadelphia Chargers, elle finit meilleure joueuse de la Ligue.
Elle revient définitivement en France en 2004, elle rejoint le club parisien Juvisy. Trois ans plus tard, elle prend sa retraite de footballeuse, déçue par la défaite des Françaises en Coupe du monde.