L'homme de 53 ans, suspecté d'être l'auteur des coups de feu ayant tué deux hommes de 36 et 53 ans dans la soirée du 30 avril 2024 à Brienne-la-Vieille dans l'Aube, a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Le suspect dans l'affaire de Brienne-la-Vieille (Aube) a été mis en examen pour "assassinats et tentatives d'assassinats" et placé en détention provisoire vendredi 3 mai 2024, a indiqué le parquet de Troyes dans un communiqué.
Le mardi 30 avril 2024, cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir tiré sur deux hommes de 36 et 53 ans, les blessant mortellement. Les faits ont eu lieu sur un camp de personnes appartenant à la communauté des gens du voyage sédentarisée. Le suspect, qui occupait une caravane avec ses enfants de 6 et 13 ans, a fait irruption dans une petite maison d'habitation où se trouvaient les victimes.
L'homme de 36 ans a été "le premier à être abattu, à bout portant voire touchant, d'une balle au niveau de la tête alors qu'il était assis à l'intérieur de l'habitation", selon les précisions délivrées par la procureure de la République de Troyes, Julie Bernier. L'arme utilisée, un pistolet, n'a pas été retrouvée pour l'instant. La victime la plus âgée a été touchée à l'extérieur de l'habitation par un tir de fusil de chasse de calibre 12 au niveau du thorax.
Deux autres hommes étaient présents lors des coups de feu, le frère d'une des victimes, âgé de 57 ans, et un ami, de 37 ans. C'est le frère qui a prévenu les forces de l'ordre en se déplaçant à la gendarmerie de Brienne-le-Château. Son ami s'était caché dans une zone boisée à proximité du camp pour échapper au suspect. Il a affirmé "avoir été victime d'une tentative d'homicide par arme à feu et avoir été frappé à la tête par la personne mise en cause avec la crosse d'une des armes".
Le GIGN mobilisé
Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue le 1er mai à 9h45, alors qu'il se trouvait avec ses enfants. L'antenne de Reims (Marne) du Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et un hélicoptère de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Dijon (Côte-d'Or) ont notamment été mobilisés pour cela. Cet homme de 53 ans a été condamné à "13 reprises entre 1990 et 2009 notamment pour des délits routiers et des violences", précise le parquet.
Il a reconnu être "l'auteur des coups de feu mortels et avoir frappé l'homme de 37 ans à la tête avec la crosse de son arme". Mais il conteste "toute tentative d'homicide sur les deux autres hommes". Il a expliqué s'être senti "persécuté et menacé par ses amis". À l'issue de sa garde à vue, le 3 mai, il a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen avant d'être placé en détention provisoire.
