"C'est donnant-donnant" : 25 heures de volontariat en échange d'une aide au BAFA

Depuis plusieurs années, la ville de Romilly-sur-Seine, dans l’Aube, propose à des jeunes de financer une partie de leur BAFA en échange d’heures de volontariat en faveur d’une action citoyenne. Un coup de pouce à la fois pour la municipalité et pour des étudiants envieux d’avoir un emploi saisonnier, dans un contexte de pénurie d’animateurs.

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Ce mois-ci à Romilly-sur-Seine (Aube), quatre jeunes romillons ont eu pour mission de désherber le cimetière des Hauts-Buissons. Une “action citoyenne” effectuée en échange d’une bourse gérée par la Maison des jeunes pour passer le Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA). “C’est donnant-donnant”, se réjouit Marie-Thérèse Lucas, première adjointe au maire en charge de l’éducation, l’enfance, la jeunesse et la santé.

En échange de 25 “heures de volontariat”, la collectivité finance la première et/ou la troisième partie du BAFA, soit 250 à 500 euros. Depuis le début de l’année 2024, 7 jeunes ont bénéficié de cette aide créée en 2015, comme une dizaine d’adolescents chaque année avant eux.

Souplesse du dispositif

Participation aux animations de la ville avec des ateliers encadrés, marché de Noël, aide à des associations caritatives. Autant de possibles investissements “en fonction des besoins de la collectivité, avec 5 heures par ci, 8 heures par là”, détaille la responsable du service enfance et jeunesse de la Ville, Céline Journot-Derrey.

Dernière mission en date : le désherbage du cimetière. Une grande première qui fait suite à des remontées négatives reçues par le maire concernant l’entretien du cimetière. “À juste titre, réagit Marie-Thérès Lucas, étant donné que l’on ne peut plus utiliser de produits phytosanitaires et qu’il y a eu une défaillance avec l’entreprise d'entretien.”

Minorer le coût de la formation, levier à l’emploi

Puisque les heures de volontariat doivent être réalisées avant les différentes sessions BAFA, plusieurs petits groupes s’échelonnent tout au long de l’année pour ne pas “les pénaliser”, selon les mots de Marie-Thérèse Lucas, qui explique cette “volonté politique” :

L’objectif est que ces jeunes puissent avoir un travail d’été sans être freinés par les coûts de formation. Surtout dans un secteur où il y a une pénurie d’animateurs. Donc nous aidons ceux qui veulent faire l’effort de passer le BAFA.

Marie-Thérèse Lucas, première adjointe au maire en charge de l’éducation, l’enfance, la jeunesse et la santé.

Une motivation qui fait, après l’envoi d’un dossier de candidature, l’objet d’un entretien par un jury. Et les retours sont positifs, d’après Céline Journot-Derrez, avec une aide qu’ils ne voient pas comme une “difficulté ou quelque chose de contraignant”, mais avec la fierté de l’action concrète et d’une première expérience dans le monde du travail.

À savoir que les Caisses d’allocations familiales (CAF) peuvent également aider au financement du BAFA et que Romilly-sur-Seine n’en est pas à son coup d’essai avec ce type de bourse, comme avec celle pour le permis de conduire, supprimée depuis.

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