Qui sera la nouvelle "miss pin-up Grand Est" ? C'est ce que devra déterminer le jury de ce concours, le 25 mai prochain, en Moselle. Une compétition régionale à laquelle va participer Patricia, 62 ans, habitante déterminée du département de l'Aube.
Savez-vous ce qui lie Marilyn Monroe et Betty Boop ? Toutes deux sont ce que l'on appelle des "pin-up". Ces femmes représentatives de la mode des années 30 à 50 sont définies comme "au physique agréable et qui ont du sex-appeal", selon le Larousse.
Des passionnés et passionnées de cette époque souhaitent partager cet univers. C'est le cas de Patricia, 62 ans. Cette habitante de Assencières (Aube) va participer à la sélection du concours régional "Miss pin-up Grand Est", en mai. À la clé : une qualification pour la finale nationale.
Une compétition qui exige une certaine préparation, pour cette Auboise, seule représentante de la Champagne-Ardenne au concours, et admiratrice de cette époque.
Une passion progressive et intense
"Je suis passionnée du 'vintage'. Je chine les vêtements, les bijoux, et jouets anciens, depuis toute petite. Il y a ce plaisir de retrouver les jouets de son enfance, comme Pimprenelle et Nicolas. Il m'arrivait de me lever à 3 heures du matin pour aller chiner en Belgique", souligne Patricia, 1,78 m et 60 kg. Récemment retraitée en 2022, cette femme a décidé d'aller plus loin dans sa passion pour les anciennes années. L'ancienne employée du service culture à Pont-Sainte-Marie (Aube) participe à un concours "Miss pin-up". Le mythe de la "pin-up" est important pour elle : "C'est gommer le cliché de la femme vulgaire, et la montrer avec beaucoup de grâce et d'élégance. Montrer le chic à la française."
Plusieurs éléments, et c'est finalement le déclic. "Il y a un responsable de boutique 'vintage' où j'ai mes habitudes qui m'a parlé d'un show inspiré de la comédie musicale Grease, avec danse et déambulations. Suite à cela, certaines ont créé l'association 'Rétro-délires', que j'ai rejointe en 2023. Puis en février 2024, j'ai participé au concours 'Miss mode pin-up', à Gien dans le Loiret. J'ai été repérée par une déléguée du comité 'Miss France pin-up', qui était aussi responsable du comité Centre-Val-de-Loire. J'en suis sortie première dauphine. Je me suis ensuite inscrite sur le site de 'Miss pin-up France', pour la région Grand Est", relate-t-elle. Comme un clin d'œil, pour avoir vécu jusqu'à ses 6 ans à Anchamps (Ardennes).
Son épopée se poursuit : "Nous étions 13 à la base, pour se préparer à la présélection du 2 mars. Et en ligne de mire le concours du 25 mai prochain. Nous devions présenter une tenue de l'époque, de notre choix, mais aussi une tenue de l'année 1944, en référence à la Libération. Sans compter des défis à accomplir : savoir comment appliquer de l'eyeliner, se définir comme pin-up : plutôt gothique, rockabilly ou autre, mais aussi une chorégraphie à préparer en une semaine et demie."
L'adrénaline à quelques semaines du show
À présent, elles ne sont plus que 10 candidates en lice, pour le 25 mai prochain. "Nous aurons 3 tenues à présenter aux 7 membres du jury : une tenue de jour, une tenue de show et une de soirée. Il y aura la chorégraphie commune, mais aussi un spectacle de 2 minutes propre à chacune de nous. Une miss et deux dauphines seront élues et iront en phases nationales fin octobre, à Clermont-Ferrand. La miss coup de cœur s'arrêtera à cette phase régionale", détaille Patricia.
La candidate se sent prête, avec tout de même quelques appréhensions : "Cela me met la pression, car il faut bien connaître les époques. Au début, je ne connaissais pas le monde des 'pin-up', je l'ai rejoint tardivement, mais j'avais déjà pas mal de codes au niveau de la mode." Des réserves vite dissipées, quand il s'agit de lui demander le sens qu'elle donne à sa participation.
"Je le fais pour le fun, la découverte. Si je gagne, tant mieux. Si je ne gagne pas, c'est une aventure féminine, qui permet de se rendre compte de différents univers. Et de les faire connaître aux jeunes de maintenant, leur enseigner un devoir de mémoire. Au travers de l'association, c'est leur transmettre l'histoire des soldats, des femmes durant la guerre, l'avant et l'après, la culture pin-up de l'époque", s'enthousiasme-t-elle.
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Le concours, qui se tient le 25 mai à Creutzvald (Moselle), est organisé par l'association "Team Grand Est passion vintage", et parrainé par l'association "Lorraine 44 Memory". Cette dernière se fixe pour objectif de faire vivre le "devoir de mémoire des soldats américains qui ont sauvé des vies".