Le 17 octobre, un homme de 55 ans a succombé à une attaque à l'arme blanche à Lavau, près de Troyes dans l'Aube. Trois personnes ont été mises en examen dans cette affaire, deux sont en détention provisoire.
Un homme de 55 ans blessé par arme blanche a perdu la vie le 17 octobre 2023 à l'hôpital. Il avait été touché alors qu'il se trouvait sur la commune de Lavau, tout près de Troyes dans l'Aube, avec son épouse. Celle-ci a également subi des violences et vu son téléphone lui être dérobé, selon les premières informations dévoilées par le parquet.
La procureure de la République de Troyes, Julie Bernier, a donné quelques précisions sur cette affaire en fin de journée jeudi 19 octobre. Elle précise que l'autopsie pratiquée sur la victime "a mis en évidence plusieurs lésions causées par arme blanche, une à la main et deux aux cuisses, dont l’une mortelle".
Vendredi 20 octobre, la procureure a indiqué que trois personnes, placées en garde à vue les jours précédents, avaient été mises en examen. Il s'agit du beau-fils de la victime, âgé de 24 ans, et de deux amis de ce dernier. Aucun d'entre eux n'a été condamné par la justice dans le passé.
"Conflit familial aigu"
La procureure indique, dans son communiqué, qu'un "conflit familial aigu" a donné lieu à des "dénonciations réciproques d'actes de malveillance". L'agression du 17 octobre s'inscrirait dans ce contexte.
"Les deux hommes amis du beau-fils se seraient présentés dans la soirée au domicile de ses parents à Lavau après avoir été informés par ce dernier qu'il avait subi des jets de cailloux à son domicile", détaille la procureure. En pénétrant dans la propriété, ils auraient jeté une pierre vers la maison avant de s'emparer des caméras.
"En repartant, ils auraient croisé les parents qui rentraient à leur domicile en voiture, l'un des hommes aurait exercé des violences sur le beau-père et lui aurait notamment porté des coups de couteau, tandis que l'autre se serait saisi du téléphone portable de son épouse et l'aurait également violentée", ajoute le communiqué.
Détention provisoire
Le beau-fils n'aurait pas participé à l'agression, mais aurait demandé à ses amis de se rendre chez ses parents, précise la procureure. Les enquêteurs ont pu retrouver le couteau utilisé pour l'agression, ainsi que les caméras et le téléphone dérobés.
Présentés devant un juge d'instruction, les deux amis du beau-fils ont été mis en examen notamment pour "violence commise en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner", "vol avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours". Ils ont été placés en détention provisoire. Le beau-fils est lui poursuivi pour complicité et est sous contrôle judiciaire.