A Troyes, salariés, élus et président de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aube ont manifesté ce midi leur inquiétude. Le ministre de l'Economie veut réduire les ressources fiscales des CCI d'ici 2022.
Les salariés de la Chambres de commerce et d'industrie (CCI) de l'Aube se sont mobilisés ce mardi 17 juillet contre la "mise à mort des CCI". Ce mouvement de protestation a lieu dans toutes les CCI de France qui craignent pour leur avenir. Dans le Grand Est, 400 emplois pourraient être menacés sur un effectif de 950.
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Lemaire entend réduire les ressources fiscales des chambres de commerce. A l'horizon 2022, 400 millions d'euros leur seront repris. Cette mesure de rigueur budgétaire devrait être votée dans la loi de finances en septembre. Elle s'inscrit dans une diminution régulière de la taxe pour frais de chambre (TFC), une taxe collectée et payée par les entreprises dont une partie est reversée aux CCI.
Un impact pour les entreprises de la région
Mais au-delà de l'impact social, les salariés s'inquiètent aussi pour leur missions historique, comme l'accompagnement des entreprises.La CCI de Troyes a ainsi joué un rôle important dans la venue de Michelin à La Chapelle-Saint-Luc, la création de l'ESC de Troyes (école supérieure de commerce) ou encore le développement du port de Nogent-sur-Seine.
Le département de l'Aube compte plus de 10 000 entreprises.